Amnesty International dénonce un "génocide en direct" commis par Israël dans la bande de Gaza
Alors que la défense civile palestinienne a encore fait état de quatre morts dans une frappe israélienne sur des tentes de déplacés dans le sud de la bande de Gaza, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 avril, Amnesty International dénonce à nouveau un "génocide" commis par Israël dans ce territoire. "Depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a commis des crimes terribles contre des citoyens d'Israël et pris en otage plus de 250 personnes, le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct", écrit la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, en préface du rapport annuel de l'organisation sur les droits humains dans le monde, intitulé "Au bord du précipice" et publié mardi.
"Les Etats ont regardé, comme s'ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens, massacrant des familles entières sur plusieurs générations et détruisant des habitations, des moyens de subsistance, des hôpitaux et des établissements scolaires", poursuit-elle. Dans la section du rapport consacrée au Moyen-Orient, Amnesty réitère ses accusations de "génocide", déjà formulées fin 2024 et catégoriquement rejetées par les autorités israéliennes.
"Les recherches d'Amnesty International ont montré qu'Israël avait perpétré des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l'intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza, commettant ainsi un génocide", martèle l'organisation. Le rapport cite notamment des "homicides", des "atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de civils", des "déplacements et disparitions forcées" et l'"imposition délibérée de conditions de vie destinées à entraîner la destruction physique de ces personnes". En janvier, les deux parties avaient convenu d'une trêve qui a duré près de deux mois, avant que l'Etat hébreu, qui accuse le Hamas de refuser de libérer ses derniers otages, ne reprenne son offensive militaire dans l'enclave palestinienne le 18 mars.