Le maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel exige que «toutes les procédures et consultations» soient «respectées», a affirmé dimanche la ministre de la Culture démissionnaire Rachida Dati, au lendemain de l'annonce du projet par la maire de Paris.
Anne Hidalgo avait révélé, samedi au quotidien Ouest France, que ces anneaux resteraient au premier étage de la célèbre tour, sans évoquer de concertation sur le sujet. «En tant que maire de Paris, la décision me revient et j'ai l'accord du CIO. Donc oui, ils vont rester sur la tour Eiffel», disait-elle.
Rachida Dati, par ailleurs opposante de la maire socialiste au sein du Conseil de Paris, a tempéré cet enthousiasme. «Avant toute prise de décision et toute annonce en la matière, il est important que toutes les procédures et consultations visant à la protection du patrimoine soient respectées», a-t-elle écrit sur X.
Un «monument protégé»
«La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d'un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d'y apporter toute modification substantielle, une autorisation de travaux et une évaluation de l'impact, conformément au code du patrimoine», a-t-elle ajouté. La ministre démissionnaire a précisé que l'accrochage des anneaux avait été autorisé «à titre temporaire».
Une pétition a été lancée contre le maintien de façon permanente des anneaux sur la plateforme Change.org. «Une fois le temps de la fête passé, notre monument emblématique doit retrouver son naturel», est-il écrit sur la plateforme. 508 signatures ont pour le moment été récoltées. La tour Eiffel reste, à quelques nuances de peinture près, et hormis les effets des évolutions technologiques, la même que celle érigée par Gustave Eiffel pour l'Exposition universelle de 1889. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1964.