La normalisation avec Israël ? "Hors de question", affirme le chef de la diplomatie libanaise

Alors qu'Israël a repris mardi 18 mars les bombardements sur la bande de Gaza, mettant un terme au cessez-le-feu conclu en janvier avec le Hamas, Joe Raggi, ministre libanais des Affaires étrangères, demande à la communauté internationale de "faire pression" sur Israël, afin de mettre un terme à la guerre. Au risque "de voir cette guerre et cette crise s'étendre aux autres pays de la région".

Au Liban, le cessez-le-feu conclu le 27 novembre dernier entre le Hezbollah, parti et milice chiite libanais, et Israël, est régulièrement violé. Lundi 17 mars, Tsahal a ainsi mené dans le sud du Liban plusieurs frappes contre le Hezbollah. Ce dernier opère des tirs visant le nord d'Israël, tandis que l'armée israélienne maintient des troupes dans cinq points stratégiques au Liban, en dépit de l'accord.  

"Nous exigeons le retrait immédiat, total et inconditionnel de toutes les forces israéliennes qui se trouvent sur le territoire libanais", demande Joe Raggi. 

Le chef de la diplomatie libanaise affirme, par ailleurs, que la normalisation des relations entre Beyrouth et Tel-Aviv n'est pas à l'ordre du jour : "Il n'en est absolument pas question". L'émissaire de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a pourtant affirmé en février que l'administration américaine œuvrait en ce sens. 

Enfin, les autorités libanaises font confiance, "de prime abord", aux nouvelles autorités syriennes dirigées par Ahmed al-Charaa. Le nouveau maître de Damas promet "de reconnaître l'indépendance de l'État libanais, de respecter sa souveraineté et de ne jamais intervenir dans ses affaires intérieures". "C'est une très belle déclaration d'intention", se réjouit Joe Raggi, "Nous attendons de voir sur le terrain son application pratique".