Gaza : nouveaux tirs mortels israéliens près d'un centre de distribution dans le sud

Au moins 15 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres ont été blessées, mardi 3 juin, à la suite de tirs israéliens dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

"Les forces d'occupation israéliennes ont ouvert le feu à l'aide de chars et de drones sur des milliers de civils qui s'étaient rassemblés depuis l'aube près du rond-point Al-Alam, dans la région d'Al-Mawasi, au nord-ouest de Rafah", a-t-il précisé à l'AFP.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, cité par l'agence Reuters, avance pour sa part un bilan de 24 morts.

L'armée israélienne a déclaré de son côté avoir tiré sur des individus à environ un demi-kilomètre du site de distribution d'aide de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les États-Unis et Israël.

"Des soldats ont effectué des tirs d'avertissement et, alors que les suspects ne reculaient pas, ils ont de nouveau tiré en direction de quelques suspects qui s'approchaient des soldats", a ajouté l'armée dans un communiqué.

L'armée est "au courant d'informations concernant des victimes, et les détails de l'incident sont en cours d'examen", a-t-elle souligné.

Cet épisode meurtrier intervient après des tirs qui ont fait des dizaines de morts et de blessés dimanche près d'un centre d'aide humanitaire soutenu par les Etats-Unis et Israël dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de Gaza, 31 personnes ont alors été tuées et 176 blessées par des tirs israéliens, dans le gouvernorat de Rafah.

L'armée israélienne annonce la mort de trois soldats à Gaza

En parallèle, l'armée israélienne a annoncé la mort de trois soldats, tués dans le nord du territoire côtier palestinien, portant à 424 le nombre de militaires israéliens tués à Gaza depuis le début de l'offensive terrestre le 27 octobre 2023, selon un communiqué.

 

"Les noms de trois soldats tombés au combat sont autorisés à la publication", est-il écrit dans un communiqué de l'armée israélienne.

Cette annonce survient alors que le gouvernement israélien fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien dévasté par les bombardements, en proie à une situation humanitaire catastrophique.

Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a dit avoir ordonné à l'armée d'aller de l'avant dans la bande de Gaza, "indépendamment de toute négociation", afin d'accroître la pression sur le Hamas pour qu'il libère les otages.

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Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 en Israël, 57 sont toujours retenues à Gaza, au moins 34 d'entre elles étant mortes, selon les autorités israéliennes.

Les négociations en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord pour la libération des otages n'ont pas abouti jusqu'ici et Israël a mis fin le 18 mars à une trêve de deux mois.

Avec AFP