George Lucas au Figaro: «Je me suis retrouvé prisonnier à l’intérieur de Star Wars»
Dans le salon des ambassadeurs du Palais des festivals, il arbore une chemise à carreaux, sa tignasse blanche bouclée et des baskets immaculées. Presque intimidé, George Lucas, 80 ans, s’adresse à vous avec courtoisie. Franc-tireur revendiqué du cinéma américain, le réalisateur parle lentement, répond longuement aux questions. Le créateur de la saga Star Wars et d’Indiana Jones n’en revient pas qu’on lui décerne une palme d’or d’honneur, lui qui n’a jamais collectionné les trophées de cinéma alors qu’il est devenu une légende du septième art.
LE FIGARO. - Quels souvenirs gardez-vous de votre premier passage à Cannes en 1971, à l’époque de THX 1138 ?
George Lucas. - Quand mon coscénariste et moi avons appris que nous étions sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs, nous étions surexcités. La Warner nous a dit: «C’est formidable! Mais ne comptez pas aller en France pour soutenir le film. Ce n’est pas envisageable.» Avec Walter Murch, nous avons rassemblé nos économies, ce qui n’était pas…