Les temps sont fastes pour Donald Trump. Le milliardaire miraculé est officiellement le candidat des républicains pour l'élection présidentielle américaine. Désigné lors de la Convention du parti à Milwaukee, dans le Wisconsin, sous les acclamations des délégués, lundi 15 juillet, il y a annoncé son colistier, le sénateur de l'Ohio, J.D. Vance. Tout cela alors que la juge de Floride a annulé toute la procédure contre lui dans l'affaire des documents confidentiels qu'il a emportés en quittant la Maison Blanche. Ses soutiens les plus fervents sont euphoriques.
Ils lui étaient déjà fidèles, ils sont en extase depuis l'image de son visage en sang. Ronny Jackson était le médecin de Donald Trump à la Maison-Blanche. Il lui a changé son pansement lundi soir.
"Ça lui a enlevé un peu du haut de l'oreille, il a eu beaucoup de chance. S'il n'avait pas tourné la tête à la seconde exacte où il l'a fait, la balle l'aurait tué."
Ronny Jacksonà franceinfo
L'industriel Mike Lindell, qui a fait fortune dans les oreillers, proche de l'ancien président et conspirationniste notoire, n'y voit qu'un signe de l'au-delà. "Je lui ai envoyé un message pour lui dire que je l'aimais et que je priais pour lui. C'est un miracle, quelque chose de l'ordre du divin, assure-t-il. Tout le monde aime Donald Trump. Certains ne le savent juste pas encore. Je crois que cette convention sera la plus suivie."
Mobiliser au-delà du camp républicain
Et la tentative d'attentat pourrait même mobiliser des électeurs restés jusqu'ici loin des urnes, d'après Brian Glenn. L'animateur de l'émission Saving America ("Sauver l'Amérique") connaît bien l'ancien président pour l'avoir interviewé à plusieurs reprises : "Il y a une partie des gens qui ne se sont jamais intéressés à la politique, qui n'ont juste jamais voté. Ça a attiré leur attention. Ils se sont dit 'Mon Dieu, voilà un homme qui s'est fait tirer dessus. Il fait ça parce qu'il aime ce pays.' Peut-être que ça va faire réfléchir certains électeurs indépendants, voire des démocrates modérés", avance-t-il.
"L'élection est pliée."
Sharon Anderson, fan de Donald Trumpà franceinfo
Dans l'enceinte bondée, les partisans du milliardaire ont scandé "USA ! USA ! USA !", ou encore "Fight ! "Fight ! Fight !" ("Battez-vous!") -- les mêmes mots que Donald Trump avait lancé le poing levé et le visage ensanglanté lorsqu'il s'est relevé après les tirs qui l'ont visé samedi. Une image qui a fait le tour du monde. Dans la grande salle, aux côtés des délégués du Tennessee, Sharon Anderson a 53 meetings de Donald Trump au compteur depuis 2016 : "Nous ne pouvons pas perdre Donald Trump, que ce soit dans l'isoloir ou par balle. On ne peut pas le perdre. Quand un homme qui s'est fait tirer dessus, dont je pensais déjà qu'il était un grand leader, se relève et dit 'Battez-vous !" C'est mon leader, c'est mon président."
En tout cas, le camp Trump semble plus mobilisé que jamais : Donald Trump acceptera l'investiture formelle du parti lors d'une soirée spectaculaire, jeudi 18 juillet, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus, point d'orgue d'une semaine déjà historique.