Pourquoi les agences de notation ne font plus trembler ni l’opinion ni les politiques

« Triple A. » Le terme résonne comme un lointain souvenir, plus de treize ans après la dégradation de la note de la dette de la France en simple « double A » par l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P). Lointain, car la situation budgétaire actuelle n’offre aucune perspective, même à moyen terme, de reconquête de ce précieux sésame pour emprunter aux meilleurs taux sur les marchés financiers. Le déficit devrait en effet frôler les 5,5 % du PIB, soit environ 160 milliards d’euros, fin 2025, à condition que le gouvernement parvienne à éviter un nouveau dérapage après ceux de 2023 et 2024.