Toulouse-Sale : Barassi, Capuozzo, Graou, Ntamack... Les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial
COUPS DE CŒUR
L’essentiel est là, la qualification
Toulouse n’a pas montré un visage conquérant ce dimanche face à Sale (38-15). Mais l’essentiel est assuré : le club le plus titré du Vieux Continent s’est hissé en quarts de finale (pour la 22e fois en 30 éditions). La force de l’habitude. Point rassurant : Toulouse a su faire parler son expérience, rester patient, avant de faire exploser les Sharks. Même sans être brillants, les Toulousains savent toujours comment gagner. Pour se hisser dans le dernier carré de la Champions Cup, il faudra toutefois montrer un autre visage à Toulon. Désormais, le Stade va devoir se déplacer en quarts puis en demi-finale. Un parcours du combattant. Le genre de défi qui galvanise la troupe d’Ugo Mola.
Des frayeurs et un happy end
Une scène surréaliste et inquiétante. Un parachutiste qui devait amener le ballon du match a vu sa voile se prendre, à cause des rafales du vent, dans le toit du Stadium. Pendant de longues minutes, la crainte de le voir chuter de 15 mètres a complètement glacé l’enceinte toulousaine. Heureusement, une grande échelle est venue le libérer. Sous les acclamations des 33.000 spectateurs du Stadium. Après coup, on peut quand même se dire que les conditions météo n’étaient peut-être pas idéales pour cette animation d’avant-match. Mais tout est bien qui finit bien… «J’ai vu que tout le monde s’occupait de moi, je suis resté très calme et j’ai attendu que les choses se passent. J’étais bien accroché», a confié au micro de France 2 le malheureux parachutiste après cette drôle de mésaventure.
Barassi montre la voie
Un match plein. Pierre-Louis Barassi a montré la voie ce dimanche face aux Anglais de Sale. Alors que son équipe a longtemps été bousculée par Sale, le trois-quarts centre toulousain a régulièrement mis les siens dans l’avancée. Tranchant et juste dans ses courses. «On a du mal à prendre le dessus dans les rucks en début de match», a-t-il reconnu après le match. Mais lui n’a pas flanché. Privé du dernier match du Tournoi face à l’Écosse et de la victoire finale dans cette édition 2025, à cause d’une commotion subie face aux Irlandais, l’ancien Lyonnais a montré qu’il est actuellement l’un des meilleurs centres français. Et ce dimanche, il a été l’un des rares à évoluer à son meilleur niveau.
COUPS DE GRIFFE
Capuozzo, les ailes brisées
Déjà privés d’Antoine Dupont jusqu’à la fin de la saison, les Toulousains ont encore perdu gros ce dimanche avec la blessure d’Ange Capuozzo en fin de match. L’international italien est victime d’une fracture de la cheville et sa saison est également terminée. Encore un gros coup dur pour le Stade. Le polyvalent arrière ou ailier de la Nazionale était l’un des hommes en forme cette saison, auteur de 14 essais en 19 matches. Le plus compliqué pour Ugo Mola est que le joueur formé à Grenoble pouvait dépanner au poste de demi de mêlée, ce qui avait été le cas après la blessure d’Antoine Dupont. Le casse-tête continue…
Graou-Ntamack n’ont pas pesé
En l’absence d’Antoine Dupont, tous les regards étaient tournés sur Paul Graou, sa doublure. Et l’ancien Agenais n’a guère été à son avantage quand son pack a été secoué par les Sharks. Il a bien tenté de dynamiser le jeu toulousain, mais au final, il n’a guère pesé sur les débats et même gâché une occasion d’essai. À ses côtes, Romain Ntamack n’a pas été, non plus, dans un grand jour. Beaucoup de fautes, des choix pas toujours judicieux. La charnière toulousaine a illustré les difficultés du club aux six couronnes continentales : manque de tranchant et d’efficacité. C’est passé ce dimanche, il faudra montrer un autre visage à Toulon face à un adversaire plus relevé.
Les Sharks se sont noyés
Puissants, agressifs, rugueux dans les rucks, les Requins de la banlieue de Manchester avaient fait une bonne entame de match, faisant clairement douter des Toulousains, bousculés et peu inspirés. Sale avait inscrit deux essais dans la première demi-heure et rivalisait avec les champions d’Europe en titre. Changement de décor au retour des vestiaires : s’ils ont conservé leur puissance, les Anglais ont été plus fébriles en défense, concédant des essais de la part des hommes forts toulousains François Cros puis Julien Marchand. Avant d’exploser complément en fin de match. Il y avait cinq clubs anglais en 8es de finale, il n’y en aura qu’un (Northampton) en quarts. Grande lessive.