Salon de Bruxelles : les constructeurs asiatiques en force

Les salons automobiles ne sont pas morts. Après la renaissance du Mondial de l’Automobile en octobre dernier, le salon de Bruxelles, qui a ouvert ses portes en fin de semaine dernière, montre qu’il y a encore une appétence pour ces grandes messes, tant du côté des exposants que des visiteurs. Tous les constructeurs, loin de là, n’étaient pas présents, mais les grandes marques généralistes et les leaders du marché premium avaient bien répondu à l’appel. 

Même Stellantis, qui boudait ces grandes expositions lorsque Carlos Tavares était aux affaires, ne voulait pas rater le premier rendez-vous de l’année, réputé pour être un salon de vente. C’est en effet durant la semaine du salon que les marques réalisent une grande partie du chiffre d’affaires de l’année. On dénombrait ainsi un grand nombre de premières mondiales ou européennes. Dans ce domaine, les marques asiatiques ne sont pas les moins actives. C’est ainsi que le leader du secteur, Toyota avait décidé de réserver la première de son nouveau modèle électrique au public belge. Partageant sa plateforme et sa technologie avec le Suzuki e-Vitara, l’Urban Cruiser est un SUV d’une longueur de 4,29 m dont 2,70 m d’empattement. Ce véhicule va intégrer un segment où l’on compte déjà la Peugeot e-2008 et la Kia EV3. Toyota a annoncé deux versions de batterie de type LPF (lithium-fer-phosphate) - 49 ou 61 kWh. La version d’entrée de gamme sera associée à une machine électrique de 144 ch. Quant à la batterie de grande capacité, elle alimentera un moteur électrique de 174 ch. La gamme sera chapeautée par une version à transmission intégrale intégrant un deuxième moteur de 48 kW sur l’essieu arrière. La puissance s’établira à 184 ch. Ce modèle sera lancé au cours du second semestre 2025. 

Mazda s’invite dans le segment des grandes berlines

La berline Mazda 6e dispose d’une batterie de 68,8 kWh. Mazda

De son côté, pour étendre sa gamme électrique et proposer un véhicule familial, Mazda s’est tourné vers la Chine et son partenaire Changan pour la plateforme empruntée à la Deepal SL03. Quant aux lignes, elles s’inspirent directement du concept EZ6 présenté au salon de Pékin de 2024. À défaut d’être très originales, elles respectent les canons de la marque et la signature Kodo chère au bureau de style. Les flancs sont creusés au profit de l’aérodynamique mais la poupe est la partie la plus originale. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle loge un hayon et non une malle. Les designers ont particulièrement soigné la réalisation de l’habitacle qui brille par un raffinement similaire à celui d’une voiture de l’univers premium. 

La poupe est la partie la plus originale de la dernière berline Mazda. Mazda

Mazda annonce un tarif inférieur à 45 000 euros pour cette familiale lancée en septembre 2025 et à architecture propulsion. Le moteur de 258 ch est alimenté par une batterie de 68,8 kWh. Elle autorise une autonomie de 479 km selon la norme WLTP. Avec un pic de puissance à 200 kW, la Mazda 6e pourra recharger de 10 à 80 % en 22 minutes sur une borne rapide. Il lui suffirait de 15 minutes pour récupérer 235 km de rayon d’action. Une version plus polyvalente figure aussi au programme. Avec sa batterie de 80 kWh associée à une motorisation de 245 ch, elle promet 552 km d’autonomie. Dans les deux cas, le couple est de 320 Nm. Au chapitre des performances, la Mazda 6e annonce une vitesse de pointe de 175 km/h et un 0 à 100 km/h expédié en moins de 8 secondes. 

Xpeng P7 : après les SUV, la grande berline

La berline Xpeng P7 mesure 5,05 m de long. Xpeng

À Bruxelles, le constructeur chinois XPeng a présenté une grande berline électrique de 5,05 m. Officiellement, la firme teste les réactions du public européen. Officieusement, la décision de commercialiser le véhicule chez nous serait déjà prise. La silhouette de la P7 épouse les lignes d’un modèle très aérodynamique, au risque de tourner le dos aux codes d’un véhicule statutaire. Flancs lisses, pavillon en arc de cercle : les designers ont soigné les formes, au profit de la réduction de la résistance à l’air. La P7 revendique une consommation d’à peine 15,1 kWh/100 km. Avec la batterie de 60,7 kWh, il serait ainsi possible de parcourir 602 km. Une version dotée d’une batterie de 76,3 kWh permet de franchir le cap des 700 km de rayon d’action (710 km). Grâce à sa technologie 800 volts déjà déployée sur les autres modèles de la gamme, la P7 pourra charger à 180 kW avec la petite batterie et jusqu’à 235 kW avec la grosse batterie.