«On me doit 9000 euros»: quand l’État se comporte en mauvais payeur
L'État sait bien reconnaître la paille dans l'œil de son voisin, mais peine parfois à voir la poutre dans le sien. Du moins, cela semble le cas en matière de paiement de ses fournisseurs. Car, si le gouvernement s'élève régulièrement pour dénoncer les entreprises qui règlent leurs factures à leurs fournisseurs en retard, il n'évoque que peu ses propres lenteurs. En matière de délais de paiement, l'État et les collectivités territoriales ne sont en effet pas toujours les meilleurs élèves. Et, malgré une amélioration du délai de paiement global - établi à 13,6 jours en 2022 -, «la maîtrise des délais de paiement des dépenses de l'État, du secteur local et du secteur hospitalier représente en 2022 un enjeu de premier ordre pour la trésorerie des entreprises», indique le dernier rapport de l'Observatoire des délais de paiement datant de juin 2023.
Moins optimistes, les entreprises - notamment les plus petites -, ne font guère confiance à l'État. 55% des PME refuseraient ainsi de répondre à des appels d’offres émis par le secteur public par crainte de ne pas être payées ou de subir des délais de paiement trop longs, selon le baromètre du cabinet de juristes d'affaires ARC publié en octobre dernier.
Les travaux publics en première ligne
Au cœur de cette problématique, les collectivités territoriales affichent des délais de paiement en hausse…