Un été 2024, sur une île de l’Atlantique ; une vraie, sans pont ni taxi drone. Seize milles la séparent du continent: l’illusion d’être d’ailleurs.
Paul Morand voyait dans les îles le dernier refuge des aristocrates. Si l’on en croit la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, ils avaient du souci à se faire. L’effigie, projetée sur les murs de la Conciergerie, d’une reine décapitée tenant sa tête entre les mains en chantant le «Ça ira» planait comme un avertissement: la France s’achève et commence avec la Révolution.
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En ce début du mois d’août, sur ce rocher de 23 km2, ces images s’étaient un peu diluées: «Tout est pardonné», aurait pu titrer la gazette de l’île, en écho à la une de Charlie Hebdo une semaine après l’attentat islamiste qui avait coûté la vie à huit membres de la rédaction. Pourtant, cette fois-ci, il ne s’était rien passé: seule la religion chrétienne avait été tournée en ridicule. Après quelques protestations, une réprobation polie du Vatican, les catholiques, terrorisés…