«Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron accélère et temporise à la fois»

Réservé aux abonnés

«Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron accélère et temporise à la fois»

Réclamée par de nombreuses voix issues de familles politiques diverses, l'idée d'une «mission» n'enchantait pas le chef de l'État. LUDOVIC MARIN / AFP

CONTRE-POINT - En allant sur place, soit le président de la République fait avancer le dossier, et son intuition se révélera payante. Soit il ne parvient ni à restaurer suffisamment l'ordre ni à relancer le dialogue, et il n'y aura plus alors d'instance d'appel.

La surprise comme arme politique. Ou comme opération de la dernière chance ? En faisant annoncer, pour le soir même, son déplacement en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron pensait peut-être au précédent de François Mitterrand. En janvier 1985, la situation dégénérait à Nouméa et le chef de l’État intervenait à la télévision. Interrogé sur la possibilité d’un voyage sur place, le socialiste répond qu’il y est prêt. « Peut-on vous demander quand ? », tente Christine Ockrent. « Demain », répond le président à des journalistes interloqués par une telle promptitude. « Demain, jeudi ? » lui font-ils préciser. Avec Macron ce ne fut pas « demain », mais « ce soir ».

Face à la situation actuelle, encore très tendue sur le plan de l’ordre public et toujours bloquée sur le plan politique, il fallait créer un événement, changer la donne en provoquant de l’imprévu, prendre une initiative qui oblige tous les acteurs à sortir de leurs postures pour entrer dans une autre logique, celle du dialogue…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 69% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous