Alors que des manifestations syndicales sont prévues partout en France pour le 1er mai, par crainte des débordements, plusieurs mesures ont été annoncées. Interrogé ce matin sur Cnews, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a affirmé: «On ne tolérera rien, nous ferons des contrôles aléatoires dès ce soir. À la moindre violence, dégradation, nous interviendrons.»
Pour prévenir d’éventuelles violences menées par des groupuscules militants, Bruno Retailleau a annoncé sur Cnews ce matin, avoir engagé plusieurs procédures de dissolution de collectifs: Urgence Palestine, Lyon Populaire (groupe d’ultradroite) et la Jeune Garde (groupe antifasciste). Il espère ainsi éviter que le climat ne se tende trop en fin de journée.
Un «grand meeting» du RN à Narbonne et une «riposte antifasciste»
À Paris, où la mobilisation la plus importante est attendue, la préfecture de police annonce au Figaro un «dispositif politique classique et adapté», sans plus de détails. Selon un communiqué publié ce mercredi, «un dispositif spécifique de circulation» sera mis en place. Il sera effectif sur tout l’itinéraire, près de la place d’Italie (XIIIe) d’où démarrera le cortège à 14h et jusqu’à la place de la Nation (XIIe). Les automobilistes sont incités à contourner très largement le secteur dès 10 heures demain.
Les grandes métropoles de Marseille, Lyon, Bordeaux ou Lille seront aussi soumises à une surveillance accrue, mais c’est à Narbonne, la sous-préfecture de l’Aude, que pourraient se cristalliser les tensions lors de cette journée. Le Rassemblement national y tient un «grand meeting», en présence de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Parallèlement, un groupe de militants baptisé «Collectif 1er Mai» comprenant un ensemble d’associations et de syndicats, promet «une riposte sociale et antifasciste».
La préfecture a déposé deux arrêtés en prévision de cette journée. Le premier prévoit un très large «périmètre de protection» autour de l’Arena où se déroule l’événement, étant donné «les risques d’intrusion et de perturbations» ou encore «la prégnance de la menace terroriste sur le territoire national». Dans cette zone vaste de 61 hectares, selon le média local L’Indépendant, seuls les véhicules et les piétons acceptant de se soumettre à des vérifications («palpations, fouille des bagages») pourront circuler. Un deuxième texte «interdit le survol de la commune de Narbonne» par «des aéronefs sans équipages à bord», autrement dit des drones.
L’an dernier, 121.000 personnes avaient manifesté pour le 1er mai en France, dont 18.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. L’événement avait également mobilisé 12.000 policiers et gendarmes, dont 5000 dans la capitale.