Le patron, c’est le Bayern. Dans ce choc entre les «deux meilleures équipes d’Europe», dixit Vitinha, les Bavarois l’ont emporté face au PSG (1-2) mardi, au Parc des Princes, lors de la quatrième journée de Ligue des champions. Premier revers en C1 cette saison pour Paris. 16e victoire en 16 matchs toutes compétitions confondues pour les hommes de Vincent Kompany, qui ont courbé l’échine à 10 contre 11 lors de la seconde période. Dominés par plus fort qu’eux lors du premier acte avant de pousser fort, les champions d’Europe, eux, perdent plus que trois points et le bénéfice de la tête du classement. Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi sont sortis sur blessure. C’est sans doute grave pour le Marocain, salement taclé par le double buteur munichois Luis Diaz, dans tous les coups.
Le Bayern donne les premiers coups
Poussés par un Parc en fusion, les Rouge et Bleu démarraient fort, imprimant une grosse pression sur chaque ballon, chaque contact, chaque duel. Pas assez pour se créer des occasions. Ni éviter de se faire punir en contre. Relance de Pacho dans l’axe, Nuno Mendes tout mou sur le contrôle et c’est parti à 1000 à l’heure côté bavarois. Olise était contrarié par Chevalier, mais Diaz avait suivi (0-1, 5e). Coup de froid. Sans un retour héroïque de Mendes, Laimer était parti pour faire le break (7e).
Passer la publicitéLa fausse joie… et le (premier) coup dur
Les Parisiens tentaient de mettre leur jeu en place. D’ailleurs, ils avaient la possession. Mais le FC Bayern sait faire le dos rond aussi. Pour mieux piquer en contre. Surtout si Barcola distribue les cadeaux, une relance vers le but de Chevalier dont héritait Pavlovic, dont la frappe était contrée (18e). La possession, mais pas grand-chose d’autre. Sinon une fausse joie. Renversement de Barcola vers Ruiz, dont la volée était poussée au fond des filets par Dembélé (22e). But ? Oui… puis non. Hors-jeu ! Après la fausse joie, le coup dur, Dembélé contraint de céder sa place (25e). Rechute ? On savait le Ballon d’or en délicatesse avec son ischio droit. «J’ai mal», avouait-il après Nice (1-0).
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Première période cauchemardesque
Une lueur d’espoir, quand Ruiz délivrait une succulente ouverture à destination de Barcola, qui se heurtait au mur Neuer (30e). Puis l’écran noir. Paris fébrile. Chevalier était d’abord sauvé par ses deux poteaux sur cette frappe croisée de Gnabry (31e). Et Marquinhos s’oubliait avec Diaz dans son dos. Le Colombien ne se faisait pas prier pour doubler la mise (32e). Deux occasions parisiennes, deux frappes hors cadre de Lee (34e) et Ruiz (43e). C’est tout. Et le drame. Tacle d’attaquant de Diaz sur Hakimi, qui y laissait sa cheville. Après visionnage des images, l’arbitre se rendait à l’évidence et brandissait le rouge (45+7). Kane avait encore l’occasion de chauffer les gants de Chevalier (45+8). Première période en forme de cauchemar, individuellement, collectivement, les blessures (0-2 MT)…
Paris s’est donné les moyens d’y croire, mais…
Dominé dans tous les compartiments du jeu en première période et en étant plombé par deux erreurs individuelles, le PSG attaquait le second acte avec plus de sérieux et d’envie, de maîtrise aussi. «Kvara» et Vitinha faisaient enfin travailler Neuer (65e et 68e). Il était temps. Attaque-défense. Attention aux contres toutefois (66e). Mais Paris trouvait la faille, l’artiste Neves reprenant victorieusement un délicieux centre plongeant de Lee (1-2, 74e). Anesthésié jusque-là, le Parc s’époumonait. L’espoir. Munich acculé. Neuer pour sauver la maison devant Zaïre-Emery (78e) et tout heureux de voir la tête de Neves fuir le cadre (81e). Encore plusieurs escarmouches, en vain. Si près, si loin… Sur la seconde période, Paris aurait mérité le nul. Il n’en a rien été (1-2 score final).