Essentiellement destinés aux femmes, les dérivés de la progestérone sont indiqués dans le traitement de l'endométriose, de l'infertilité mais aussi comme moyens contraceptifs, dans les troubles menstruels ou encore pour accompagner les femmes vers la ménopause. Or depuis 2010, plus d’un millier de cas de méningiomes, une forme de tumeur bénigne du cerveau, ont été attribuées à l'utilisation prolongée de ce type de traitement. Des mesures pour restreindre l'accès à ces molécules ont été mises en place en France, tandis qu'en parallèle étaient conduites des études pour mesurer l'étendue du problème. Les derniers résultats paraissent ce jeudi dans le BMJ.
Dans ces travaux menés par EPI-PHARE, le groupement d'intérêt scientifique constitué par l'ANSM et la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), un comité d'expert a calculé le surrisque individuel d'une dizaine de progestatifs, dont ceux déjà incriminés (Androcur, Lutéran et Lutényl). Ils ont ainsi fait apparaître que trois molécules supplémentaires…