Déjà Iconique. Mercredi soir, au-delà de son scénario à couper le souffle et son résultat grandiose, la demi-finale aller de C1 opposant le Barça à l’Inter (3-3) a été marquée par la démonstration du phénomène Lamine Yamal. L’attaquant catalan de 17 ans a fait vivre un enfer, tout le long du match, à la défense lombarde, impuissante face au talent incommensurable du prodige espagnol.
À lire aussi FC Barcelone-Inter Milan : Yamal extraterrestre, Dumfries «zlatanesque», Dimarco en pièces... Les tops et les flops
Yamal, plus jeune buteur de l’histoire des demi-finales de C1 devant Mbappé
Auteur du premier but de son équipe, à l’issue d’une chevauchée fantastique ponctuée par une frappe enroulée du gauche imparable (24e), l’ailier droit a sonné la révolte barcelonaise. Dribbles, enchaînements fabuleux, passes millimétrées, deux transversales touchées, le Blaugrana a tout simplement éclaboussé la pelouse de Montjuic de sa classe, obligeant les observateurs et l’ensemble de la «planète» foot à se prosterner face à lui. «Des talents comme ça, il en naît tous les 50 ans. Je n’ai jamais vu un joueur comme lui lors des huit ou neuf dernières années. On a dû mettre trois joueurs sur lui», a reconnu l’entraîneur milanais Simone Inzaghi à l’issue de la rencontre, dithyrambique au sujet de Yamal. Même son de cloche du côté de son défenseur Alessandro Bastoni, au supplice avec son coéquipier Federico Dimarco afin de contrer le feu follet catalan.
Des talents comme ça, il en naît tous les 50 ans. Je n’ai jamais vu un joueur comme lui lors des huit ou neuf dernières années.
Simone Inzaghi
De son côté, la légende de Manchester United Rio Ferdinand a réagi sur Instagram à propos du phénomène. «En tant que pur talent du football, je vais même jusqu’à dire que je pense que Lamine Yamal est à un autre niveau que n’importe quel joueur évoluant dans les cinq meilleurs championnats mondiaux. 17 ans... C’est vraiment incroyable», a salué l’Anglais de 46 ans. Autre grand nom du ballon rond, Thierry Henry, deuxième meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France, a comparé Yamal à un joueur «possédé», alors qu’il «n’est pas encore un homme» à son jeune âge.
À lire aussi Ligue des champions : l’Inter Milan résiste au Barça au terme d’une demi-finale aller homérique
«Une prise à deux sur lui au retour ? Une prise à onze même peut-être»
Yamal, un talent générationnel, fruit d’un alliage inné ? «J’ai tout vu chez lui mercredi soir. J’ai vu du Messi, du Neymar et même du Ronaldinho», a attesté Samir Nasri sur Canal+ à l’issue du match, alors que, quelques minutes plus tôt, la star de Manchester City Erling Haaland écrivait également sur les réseaux sociaux que l’Espagnol «est incroyable». L’international français Marcus Thuram, qui signait son retour de blessure et auteur de l’ouverture du score au bout de seulement 30 secondes de jeu - but le plus rapide de l’histoire en demi-finale de Ligue des champions - a préféré rire du niveau stratosphérique du Catalan à la fin de la rencontre. «Une prise à deux sur lui au retour ? Une prise à onze même peut-être. Le meilleur joueur du monde est français. Le deuxième aussi. Yamal est peut-être en troisième, derrière Kylian (Mbappé) et Ousmane (Dembélé)», avec une once d’ironie ou de mauvaise foi, peut-être.
Quant au principal concerné, qui fêtait (déjà) sa centième apparition sous le maillot du Barça - plus jeune buteur de l’histoire en demi-finale de C1 à 17 ans - ne s’attarde pas sur les louanges qui lui sont décernées. «Les éloges ? Je fais seulement mon travail. J’adore jouer au football et j’en profite», a confié à la fin de la partie le champion d’Europe 2024 avec l’Espagne, qui devra réaliser une nouvelle performance XXL mardi prochain à San Siro, lors de la manche retour entre Blaugranas et Nerazzurri.