Chine, immigration, État fédéral… Les 5 lignes de front de Donald Trump
Le Capitole aurait dû symboliser son opprobre politique. Ce 20 janvier, il incarnera son retour vengeur. Un peu plus de quatre ans après l’assaut – qu’il avait encouragé – du saint des saints législatif du pays, Donald Trump va prêter serment à midi, heure locale, pour un second mandat qui se profile bien différemment du premier.
Cette fois-ci, le milliardaire rentre à la Maison-Blanche fort d’une majorité en voix (49,7 % contre 48,2 % à Kamala Harris), là où il ne devait sa première victoire qu’au système du collège électoral. Il dit disposer d’un mandat du peuple américain, ce qui est hautement discutable au regard de sa marge d’avance (+ 1,5 point), inférieure à celle dont disposait Hillary Clinton face à lui en 2016 (2,1 points). Peu importe. Tous les atouts se trouvent dans sa main.
Il peut s’appuyer sur la majorité républicaine au Congrès ainsi que sur la Cour suprême, un organe politique de fait. Il dispose d’une feuille de route, le Projet 2025, de la fondation Heritage, même s’il a dû, pendant la campagne électorale, prendre quelques distances avec ce brûlot dont l’objectif affirmé, selon Kevin Roberts, le président de ce think tank ultraconservateur, est l’« institutionnalisation du trumpisme ». À savoir : faire rentrer dans chaque pore des politiques publiques les préceptes de ce mouvement réactionnaire multiforme (oligarchie, masculinisme, anti-woke) qu’incarne le milliardaire.
Enfin, contrairement à 2016, il peut compter sur des troupes – fantassins et officiers – en nombre suffisant. À la fin de son premier mandat, des postes clés dans des administrations fédérales n’étaient toujours pas pourvus. Cette impréparation n’est plus de mise. Premier acte dès les premières minutes : Donald Trump signera dès ce lundi une centaine de décrets présidentiels, lançant sa croisade politique et culturelle sur tous les fronts.