Législatives : Sébastien Chenu (RN) évoque par erreur la suppression de la double nationalité... et rétropédale
À deux semaines du premier tour des élections législatives, le député RN Sébastien Chenu s’est pris les pieds dans le tapis. Alors que le parti à la flamme a dévoilé au Figaro ses huit priorités s’il accédait au pouvoir début juillet, le vice-président de l’Assemblée nationale a affirmé jeudi soir sur C8 que le gouvernement frontiste, qu’il appelle de ses vœux, supprimera la double nationalité des Français concernés, à l’exception des binationaux européens. «Une nationalité dit beaucoup de ce que vous êtes et de ce à quoi vous êtes attaché», a-t-il défendu.
Problème, cette proposition, qui était encore défendue à la présidentielle de 2017, ne fait plus partie du programme du Rassemblement national cinq ans plus tard. Manière pour le parti nationaliste de se dédiaboliser en supprimant ses idées jugées controversées. Une erreur aussitôt repérée par les internautes qui a poussé le parlementaire frontiste à faire un «mea culpa». «Marine Le Pen a renoncé à cette mesure et ne compte pas revenir dessus ! Au moins c'est clair. Erreur corrigée», a-t-il rétropédalé.
À la peine dans les sondages, et menacé d’être réduit à peau de chagrin à l’Assemblée nationale, le camp macroniste a saisi la balle au bond pour ironiser sur les fluctuations idéologiques du RN. «Marine Le Pen change tellement d'avis que même le pauvre Chenu ne sait plus où il habite. Il défend pendant 10 minutes une mesure qu'elle a reniée il y a quelques mois», a moqué le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti sur X. Son collègue de l’Intérieur Gérald Darmanin a d’ailleurs surenchéri : «En une heure d’intervalle, le RN vous ment ! RN : Un jour, un ReNiement.»