Tentative d'assassinat contre Trump: le Secret Service va utiliser plus de drones

Le Secret Service américain, chargé de la protection des personnalités politiques, va renforcer son utilisation de drones de surveillance, a annoncé vendredi 2 août le directeur par intérim de cette agence gouvernementale, après la tentative d'assassinat qui a visé Donald Trump mi-juillet. «Nous n'avions pas de drone sur site» lors du meeting de campagne de l'ancien président le 13 juillet à Butler en Pennsylvanie, au cours duquel un jeune homme a tiré à plusieurs reprises sur le candidat républicain depuis un toit à proximité, a affirmé Ronald Rowe, qui a pris la tête de l'agence après le départ de sa patronne dans la foulée de l'attaque.

Donald Trump a été légèrement blessé à l'oreille par les tirs, qui ont aussi tué un homme et blessé grièvement deux autres personnes. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, a été abattu par un sniper du Secret Service positionné sur un bâtiment derrière la scène. C'était la première fois qu'un tireur d'élite du Secret Service avait été ajouté à l'équipe du candidat et aux snipers de services fédéraux et locaux déjà affectés à sa sécurité au cours de précédents événements et, «avec le recul, c'était très opportun», a déclaré Ronald Rowe lors d'une conférence de presse. 

 «Un jour sombre»

«Nous aurions dû avoir une meilleure couverture» de la toiture sur laquelle le tireur était positionné, a-t-il ajouté. «Nous pensions l'avoir» grâce à la surveillance à l'œil nu par les agents sur place «mais nous allons désormais changer notre approche», a-t-il déclaré, précisant que le Secret Service aurait désormais plus recours à des drones. Selon le FBI, le tireur avait lui fait voler un drone près du site du meeting pendant 11 minutes, deux heures avant l'attaque.

Ronald Rowe, qui a pris ses fonctions le 23 juillet, a réitéré que cette tentative d'assassinat avait été «un jour sombre» pour le pays et que le Secret Service en assumait «l'entière responsabilité» pour avoir «failli à sa mission». Plusieurs enquêtes sont en cours et les employés de l'agence devront rendre des comptes s'il est avéré que les protocoles n'ont pas été respectés, a-t-il encore dit.