Une enquête ouverte après le suicide, en 2024, d'une victime de violences sexuelles dans un établissement catholique à Nantes
Une enquête a été ouverte après le suicide, en 2024, d'un quadragénaire ayant confié avoir été victime de violences sexuelles dans l'établissement catholique Saint-Stanislas de Nantes (Loire-Atlantique), a annoncé, mardi 2 septembre, le parquet de la ville.
"Le parquet de Nantes a été effectivement rendu destinataire d'un courrier adressé au directeur de l'enseignement catholique de Nantes, qui me l'a transmis, et émanant de la famille d'un homme de 46 ans qui s'est donné la mort" en 2024, a déclaré Antoine Leroy, procureur de la République de Nantes. Cet homme avait déclaré avant son suicide avoir "été victime d'infractions à caractère sexuel commises par un surveillant lorsqu'il était interne au collège Saint-Stanislas de Nantes", selon le magistrat, confirmant une information de Ouest-France.
Cinq prêtres mis en cause
L'enquête a été confiée aux services du commissariat de police de Nantes. Vendredi, l'enseignement catholique de Loire-Atlantique avait annoncé avoir recueilli plusieurs témoignages faisant état de violences sexuelles au sein de cet établissement entre les années 1950 et 1990, cinq prêtres étant mis en cause, aujourd'hui décédés.
L'évêque de Nantes, Mgr Laurent Percerou, a lancé lors de la conférence de presse un appel à témoignages. "En l'état, le parquet de Nantes n'a en revanche pas été rendu destinataire d'autres informations de même nature concernant d'autres familles, notamment depuis la conférence de presse" de vendredi, a précisé le procureur.