Fusillade à Nîmes : deux personnes mises en examen et placées en détention provisoire

Deux personnes interpellées, mercredi 16 juillet, dans l’Hérault, ont été mises en examen et placées en détention provisoire, annonce, dimanche 20 juillet, la procureure de Nîmes dans un communiqué transmis à franceinfo. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à la fusillade qui avait fait six blessés, dont quatre mineurs, le 27 juin dernier dans le quartier populaire de Valdegour, quartier sensible de l’ouest de Nîmes (Gard). Les tireurs avaient ouvert le feu sur une place entourée d'immeubles, sur fond de rivalités liées au trafic de drogue.

Ces deux personnes avaient été interpellées par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de l’Hérault. Après 96 heures de garde à vue, elles ont été déférées au parquet de Nîmes. Ces deux suspects sont poursuivis pour "tentative de meurtres en bande organisée, détention d’armes en réunion, participation à une association de malfaiteurs, détérioration par moyen dangereux en bande organisée pour les personnes, outre des délits connexes", précise un communiqué du parquet. Les investigations "vont désormais se poursuivre dans ce dossier sur commission rogatoire sous la direction du juge d’instruction".

Certains blessés étrangers au trafic de drogue

Les six blessés sont âgés de 15 ans à 20 ans et leur pronostic vital n’est plus engagé. Selon le parquet, "certaines victimes pourraient être totalement étrangères à des règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants".

Dans le détail, sur les six personnes blessées, un a été blessé par balle au thorax et présente 90 jours d’ITT, une personne a été blessée au bassin avec 60 jours d’ITT, une victime blessée au thorax avec 14 jours d’ITT, une autre blessée au niveau d’un œil présentant 14 jours d’ITT.  Ensuite, deux autres personnes ont été touchées par des éclats présentant 60 et 4 jours d’ITT. Enfin, une dernière personne victime de plaies superficielles, un jeune homme âgé de 14 ans, qui n'était pas présent sur les lieux à l’arrivée des pompiers. Il a été recensé lors d’un dépôt de plainte, après la commission des faits, le 2 juillet. 

Les premiers éléments recueillis "indiquaient la présence d’au moins un tireur muni d’une arme longue qui ouvrait le feu sur un groupe d’une dizaine d’individus réunis sur la place". Dans les minutes suivant les faits, "une vidéo du tireur vêtu de noir regagnant un véhicule" avait été "interceptée sur les réseaux sociaux".

Un couvre-feu pour les mineurs

Après une succession d'actes criminels liés au narcotrafic, la Ville de Nîmes a annoncé l'instauration dès lundi soir d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans. Dans le même temps le préfet renforce les moyens policiers sur place. Ce couvre-feu sera instauré de 21h à 06h, dans les secteurs les plus sensibles de la ville pour une durée de 15 jours "renouvelable si nécessaire", écrit la mairie dans un communiqué transmis à ICI Gard Lozère (ex-France Bleu). Ce couvre-feu s'applique aux six quartiers prioritaires de la ville : Pissevin et Valdegour, mais aussi le Clos d'Orville, la Route d'Arles, le Chemin Bas d'Avignon et enfin le Mas de Mingue, précise ICI Gard Lozère