Guerre en Ukraine : le soutien à Kiev débattu le 12 mars à l'Assemblée et le 13 au Sénat

Les deux chambres parlementaires débâteront successivement le 12 et le 13 mars prochain de l’aide à l’Ukraine, les fuites de l’armée allemande sont dues à «des erreurs individuelles» selon Boris Pistorius, un navire de guerre russe a été détruit. Le Figaro fait le pont sur la situation de la guerre en Ukraine.

Le soutien à l'Ukraine débattu le 12 mars à l'Assemblée et le 13 au Sénat

Le débat et le vote sur la question du soutien à Kiev auront lieu la semaine prochaine au Parlement, ont annoncé mardi à l'AFP des sources parlementaires. Le débat et le vote se tiendront le 12 mars à l'Assemblée et le 13 mars au Sénat, ont précisé ces sources.

Après les propos d'Emmanuel Macron sur l'envoi potentiel de troupes occidentales en Ukraine, qui avaient suscité l'ire des oppositions, l'Élysée avait demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration «relative à l'accord bilatéral de sécurité» conclu avec Kiev le 16 février, suivie d'un débat et d'un vote. Cet accord de sécurité «inscrit notre soutien à l'Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d'agression de la Russie», avait rappelé l'Élysée.

Débat avec les anciens présidents et les chefs de partis mercredi et jeudi

Mercredi, le chef de l'État doit s'entretenir avec les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, a fait savoir la présidence française. Jeudi, il a convoqué les chefs des partis. À gauche, la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, le coordinateur de LFI Manuel Bompard et le patron du PCF Fabien Roussel ont indiqué qu'ils seraient présents.

À droite, le patron des Républicains Éric Ciotti a confirmé sa venue. L'entourage du président du Rassemblement national Jordan Bardella a aussi fait savoir que ce dernier s'y rendrait. «Je vais demander une chose très simple, c'est qu'on ouvre enfin la voie diplomatique et qu'enfin il y ait des négociations qui s'ouvrent pour obtenir le retour à la paix», a relevé sur France 2 Manuel Bompard. «La France doit jouer un rôle diplomatique majeur, beaucoup plus fort que le rôle qu'elle a joué aujourd'hui. Et pour ça, elle doit écarter toute hypothèse qui la rendrait belligérante de ce conflit», a-t-il insisté.

«Sur des sujets aussi lourds de conséquences pour notre nation, pour l'Europe, il faut faire preuve de sérénité, de responsabilité, ne pas jouer avec les peurs», a déclaré de son côté Eric Ciotti sur France Info.

Les fuites dans l'armée allemande dues à une «erreur individuelle», selon le ministre de la Défense

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a attribué mardi à une «erreur individuelle» grave les récentes fuites dans l'armée allemande sur des livraisons d'armes à Kiev, l'un des officiers ayant participé à la réunion via une «connexion non autorisée».

Le système de communication de la Bundeswehr est dans son ensemble fiable, a assuré le ministre lors d'une conférence de presse, affirmant également que «la confiance» des alliés à l'égard de l'Allemagne «reste intacte».

Un navire de guerre russe détruit en mer Noire, selon l'Ukraine

Les forces ukrainiennes ont affirmé mardi avoir détruit un patrouilleur de guerre russe, près du détroit de Kertch en mer Noire. «À la suite de l'attaque de drones maritimes Magura V5, le navire russe Projet 22160 “Sergei Kotov” a subi des dommages à l'arrière, à tribord et à bâbord», a précisé le département du renseignement militaire ukrainien (GUR) sur Telegram.

Le porte-parole du GUR, Andriy Yusov, a déclaré que le navire avait déjà été touché lors d'une précédente attaque mais qu'il «a été détruit c'est certain cette fois», lors d'une attaque dans la nuit de lundi à mardi. «En ce qui concerne l'équipage, la situation est en train d'être clarifiée. Il y a des morts et des blessés. Cependant, il est probable qu'une partie de l'équipage ait réussi à évacuer», a-t-il précisé. Le ministère russe de la Défense n'a pas fait jusque-là de commentaire sur une attaque de drone naval en mer Noire.

En deux ans de guerre, les forces de Kiev ont réussi à faire battre en retraite la puissante flotte russe en mer Noire à l'aide de missiles et de drones maritimes. Selon l'armée ukrainienne, environ un tiers des navires militaires russes ont été «mis hors d'état de nuire» dans cette zone.