Cuba mérite d'être sur la liste noire de Washington, estime le futur chef de la diplomatie de Donald Trump

Le futur chef de la diplomatie américaine désigné par Donald Trump a estimé ce mercredi 15 janvier que Cuba avait toute sa place sur la liste noire de Washington concernant les États soutenant le terrorisme, suggérant ainsi qu'il annulerait la décision prise la veille par Joe Biden. L'administration du président démocrate sortant a annoncé mardi retirer Cuba de cette liste noire - qui limite de manière importante les investissements - dans le cadre d'un accord avec La Havane pour libérer plus de 550 manifestants emprisonnés sur l'île.

Probable futur secrétaire d'État et fils d'immigrés cubains fermement opposés à la révolution communiste menée en 1959 par Fidel Castro, Marco Rubio a déclaré mercredi lors d'une audition au Sénat que la future administration de Donald Trump ne serait pas contrainte par les mesures du gouvernement Biden. «Il n'y a aucun doute dans mon esprit qu'ils correspondent aux critères pour être désigné comme un État soutenant le terrorisme», a déclaré le sénateur de Floride de 53 ans, sans affirmer ouvertement qu'il annulerait la décision de l'administration précédente.

À quelques jours de quitter la Maison Blanche en 2021, Donald Trump avait pris une mesure similaire, décidant de placer à nouveau Cuba sur la liste noire. Marco Rubio a affirmé mercredi que l'île communiste avait été ouvertement «amicale» avec des groupes comme le Hamas et le Hezbollah, tous deux désignés entités terroristes par Washington. «Nous savons également que le régime cubain, par exemple, héberge des bases d'espionnage pour, non pas un, mais deux pays au sein de son territoire national, à 90 miles (144 km) des côtes des États-Unis», a-t-il ajouté, sans autre précision.

Lors de son premier mandat, Donald Trump s'était attaché à défaire les tentatives de réconciliation menées par son prédécesseur Barack Obama, qui avait décrit comme un échec le demi-siècle d'isolement imposé par les États-Unis à l'État insulaire. Seuls trois autres pays figurent sur la liste noire des États-Unis: l'Iran, la Corée du Nord, et la Syrie. Washington devrait réexaminer sous Donald Trump le statut de cette dernière, après la chute du dirigeant Bachar al-Assad.