REPORTAGE. "Il a besoin de nous, comment ? Pour quoi faire ?" : l'allocution d’Emmanuel Macron sur l’Ukraine laissent certains dans "le flou"

Emmanuel Macron s'est exprimé, mercredi 5 mars, dans une allocution télévisée. "La menace russe est là et touche les pays d'Europe", a déclaré le chef de l'État. "Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières et face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie", a-t-il jugé.

Le ton martial d’Emmanuel Macron n’a pas échappé à Joël, croisé à Paris. "Je pense que le président a eu raison de faire peur. Il va falloir se serrer les coudes en Europe pour pouvoir résister. Je pense que jusqu’à maintenant on se disait 'ce n’est pas possible une guerre ça peut pas arriver', et finalement la guerre est aux portes de l’Europe. Il va falloir faire des choix et réarmer la France plus qu’elle ne l’est à l’heure actuelle, remonter des usines… Tout ça ne va pa se faire du jour au lendemain. Il faut s’y préparer", se résigne Joël.

"C’est quoi ce qui nous attend, en vérité ?"

Se préparer aussi à entrer dans une nouvelle ère, avertit le président face à cette "menace russe". Thierry valide. "C’est vrai qu’on a vécu une époque dorée, de tranquillité, d’absence de guerre. Il faut absolument qu’on fasse l'Europe fédérale."

"Il a raison quand il parle de parapluie nucléaire étendu à l’Europe. Où est-ce qu’il va s'arrêter, Poutine ?"

Thierry

à franceinfo

Mais ce que dit le chef de l’État manque de concret, pour Laurence. "Il est toujours flou, lui reproche-t-elle. On a besoin de choses plus concrètes, plus palpables. Il a besoin de nous, comment ? Il a besoin de notre engagement, c’est quoi ? Notre soutien ? Pour quoi faire ? Qu’il nous le dise ! C’est quoi ce qui nous attend en vérité ?", s’exaspère-t-elle.

"Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix", a conclu Emmanuel Macron. Une déclaration qui met Laurence en colère. "Vous pensez que c’est recevable pour une personne lambda ?, lance-t-elle. On voit vraiment qu’il n’est pas près du peuple. Nous ne sommes pas des diplomates, résume Laurence, il faut nous dire les choses plus clairement".