ll l’a fait ! Valentin Vacherot, qui s’était extirpé des qualifications, a remporté ce dimanche son neuvième match consécutif en Chine et a eu raison de son cousin Arthur Rinderknech en devenant le premier Monégasque de l’histoire à gagner un Masters 1000 en individuel. Lui qui occupe la 204e place mondiale est assuré d’intégrer le top 40 lundi.
Après avoir maîtrisé les débats dans le premier acte face à son cousin un peu nerveux, Rinderknech a marqué le pas physiquement dans la deuxième moitié de la deuxième manche alors que le Monégasque s’est montré le plus entreprenant. Il a logiquement breaké le Français dans le huitième jeu avant de conclure sans trembler sur son service pour recoller à une manche partout (6-3). Sur un magnifique passing court croisé, Vacherot a chipé dans la foulée le service de son cousin d’entrée de troisième manche. Le KO était proche. Rinderknech au bord du gouffre, manipulé au niveau du haut du dos après le cinquième jeu, a enclenché le mode survie en effaçant trois balles de double break dans le 3e jeu de la 3e manche, puis quatre dans le 5e jeu de ce set. Il a su rester au contact mais son cadet n’a rien lâché sur ses services remportant ainsi 15 points consécutifs sur ses mises en jeu. Encore dos au mur sur son service, Rinderknech, mené 5-3, 15-40, a finalement cédé et Vacherot a conclu son incroyable parcours par un passing victorieux sur sa deuxième balle de match. De quoi verser des larmes de joie.
Épilogue incroyable d’une finale pas comme les autres. Ce n’était que la troisième finale d’un Masters 1000 opposant deux joueurs non-têtes de série depuis la création du format en 1990, la première depuis Bercy en 2003. La première, aussi, qui mettait aux prises deux joueurs n’ayant jamais remporté le moindre tournoi sur le circuit ATP. La première, enfin, entre deux membres d’une même famille.
Le Français de naissance Valentin Vacherot, qui a choisi d’évoluer sous les couleurs monégasques en 2016, a fait tomber les records pour son pays d’adoption à Shanghai. Il est devenu le premier joueur issu de la Principauté à épingler un membre Top 10 et à se qualifier pour une finale d’un tournoi ATP. Et dire qu’il n’avait remporté qu’un match en simple sur le circuit principal avant de débarquer en Chine… Rinderknech avait, lui, une occasion en or de devenir le premier Tricolore à remporter un tournoi de cette catégorie depuis Jo-Wilfried Tsonga en 2024, quand le Manceau était venu à bout de Roger Federer à Toronto. Raté. Belle consolation tout de même. Il intégrera au moins le Top 30 du classement après son parcours en Chine.