Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky dit ne pas vouloir "jouer" avec les courtes trêves proposées par Vladimir Poutine

Volodymyr Zelensky a estimé que sa rencontre avec son homologue américain Donald Trump au Vatican, le 26 avril, avait permis à ce dernier de voir "un peu différemment" le conflit en Ukraine. Dans déclarations à la presse, vendredi 2 mai, le président ukrainien a en revanche dit ne pas vouloir "jouer" avec les courtes trêves annoncées par Vladimir Poutine, dont l'une lors des commémorations de la Seconde Guerre mondiale à Moscou, du 8 au 10 mai, y voyant des délais trop courts pour des pourparlers sérieux. "C'est impossible de s'entendre sur quelque chose en trois, cinq ou sept jours. Soyons honnêtes. C'est une performance théâtrale de sa part", a lancé Volodymyr Zelensky.

"Personne n'aidera Poutine à jouer à ce genre de jeu pour donner une douce atmosphère à sa sortie d'isolement, le 9 mai, et mettre à l'aise et en sécurité les dirigeants, les amis et les partenaires de Poutine qui viendront sur la place Rouge, pour une raison ou une autre", a ajouté le président ukrainien. Kiev demande "un cessez-le-feu total et inconditionnel" comme prérequis à toute négociation avec la Russie.

Une vingtaine de dirigeants invités à Moscou

Volodymyr Zelensky a ajouté que Kiev ne pourrait pas garantir "la sécurité" des dirigeants internationaux qui seront présents à Moscou à l'occasion des célébrations des 80 ans de la victoire contre l'Allemagne nazie. "On ne sait pas ce que la Russie fera à cette date. Elle pourrait prendre différentes mesures, comme des incendies, des explosions, et ensuite nous accuser", a-t-il avancé.

Les dirigeants d'une vingtaine de pays doivent se tenir aux côtés du président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 9 mai. Les présidents chinois, Xi Jinping, et brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, ainsi que ceux d'alliés traditionnels de la Russie, tels que le Kazakhstan, le Bélarus, l'Arménie, Cuba ou encore le Venezuela.