En pleine crise politique, la déclaration aurait presque pu passer inaperçue, tant les regards étaient braqués sur l’interminable feuilleton de Matignon. En annonçant mardi soir sa candidature à la prochaine élection présidentielle, dans un entretien au Point , Édouard Philippe a surpris jusque dans son propre camp. Surtout, les oppositions ont très vite dénoncé le curieux timing choisi par l’ancien premier ministre, alors que le pays entamait son 50e jour sans gouvernement de plein exercice.
Un avis partagé par une majorité de Français, comme le révèle un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Pour 60 % d’entre eux, le maire du Havre (Seine-Maritime) n’a pas choisi le bon moment pour sortir du bois. Un avis partagé par plus de la moitié (55 %) des sympathisants de Renaissance.
« Ce sentiment peut être interprété comme un signe que l’électorat est sceptique quant aux motivations de Philippe, perçu comme anticipant trop rapidement et “égoïstement” son retour sur…