Sur Telegram, la dérive de jeunes adultes vers une «une boulimie» de contenus pédopornographiques

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L’Unité nationale cyber de la gendarmerie a démantelé un réseau de pédopornographique, neuf hommes étaient jugés lundi 23 septembre 2024 à Paris. THOMAS COEX / AFP

COMPTE RENDU D’AUDIENCE - Neuf hommes, principalement âgés de 19 à 22 ans, étaient jugés pour avoir acquis et partagé des vidéos d’enfants livrés à des sévices sexuels. En creux, une banalisation de l’accès à pédopornographie toujours plus demandée sur les messageries cryptées.

Alignés face aux trois juges, les huit prévenus n’osent affronter leurs regards. Les mains jointes derrière le dos, ils fixent leurs pieds, «honteux» - disent-ils - des faits qui leur sont reprochés. Ils comparaissaient lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir acquis, détenu et diffusé, en bande organisée, sur la plateforme cryptée Telegram des contenus à caractère sexuel mettant en scène des enfants. Le groupe au nom évocateur, «No limit», sur lequel transitaient ces photos et vidéos fonctionnait comme un véritable «écosystème» dynamisé par une «boulimie de partages graveleux et violents. Toujours plus, toujours pire», résume le procureur.

Ce système mis au jour par l’Unité nationale cyber de la gendarmerie est simple. Le 15 mars 2023, les enquêteurs reçoivent un signalement concernant un réseau de pédopornographie. Pour infiltrer le groupe «No Limit», ils se font passer pour des utilisateurs et découvrent les offres aux prix dérisoires : 20 euros pour…

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