Un Français champion du monde du monde du 10.000 m… Qui aurait cru voir cela un jour sur une distance aux allures de terrain jeu exclusivement réservé aux increvables athlètes d’Afrique de l’Est, les Haile Gebrselassie, Kenenisa Bekele ou, plus récemment, Joshua Cheptegei ? Et même si Mo Farah - titré en 2013, 2015 et 2017 - défendait les couleurs de la Grande-Bretagne, son acte de naissance indiquait Mogadiscio (Somalie). Seul l’Italien Alberto Cova, en 1983, pour l’intronisation du 10.000 m dans le programme des championnats du monde, était parvenu à décrocher l’or, avant que le Kenya et l’Éthiopie ne fassent main basse sur l’épreuve. Un historique qui en dit long, donc, sur la portée de l’exploit réalisé par Jimmy Gressier dimanche à Tokyo.
Au terme d’une dernière ligne droite renversante, abordée seulement en 5e position, le Français, au prix d’une extraordinaire accélération, déborda un à un ses concurrents, en finissant par le favori éthiopien, Yomif Kejelcha, qui avait entrevu…