Combien coûterait vraiment l’abrogation de la réforme des retraites ?

Depuis deux ans, la réforme des retraites reculant l’âge de départ à 64 ans ne cesse d’être au cœur des débats. Elle a encore fait l’objet d’un rapport de la Cour des comptes, rendu ce jeudi 20 février au premier ministre François Bayrou, le texte portant plus précisément sur l’état des lieux du financement du système de retraite. Celui-ci servira de base aux discussions entre les partenaires sociaux, qui doivent se réunir lors d’un «conclave» de trois mois pour se mettre d’accord sur des pistes d’amélioration de la réforme de 2023. De son côté, François Bayrou a assuré être prêt à examiner «tous les compromis possibles s’ils existent». Seule ligne rouge, ne pas détériorer davantage le déficit d’un régime déjà mal en point.

La CGT se veut claire sur son objectif : abroger la réforme la plus importante du second mandat d’Emmanuel Macron. Sophie Binet, la secrétaire générale de la centrale de Montreuil, avait assuré en janvier que supprimer cette réforme ne serait en réalité «pas très compliqué car ça ne coûterait pas très cher». Ce jeudi 20 février, elle a affirmé qu’une telle mesure coûterait «10 milliards d’euros à horizon 2030», un chiffre «tout à fait soutenable», selon elle. Sophie Binet s’est par ailleurs réjouie du rapport de la Cour des comptes, qui «offre un démenti cinglant aux chiffres farfelus qui avaient été retenus par le premier ministre» sur le déficit des retraites, et souligne qu’il «n’y a pas de déficit caché». La syndicaliste a-t-elle raison de se montrer si confiante sur le coût d’une abrogation ?

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