France Télévisions : quatre candidats encore en lice pour la présidence, dont Delphine Ernotte
Quatre candidats à la présidence de France Télévisions ont été retenus, dont l'actuelle titulaire Delphine Ernotte en pole position, pour être auditionnés les 12 et 13 mai par le régulateur de l'audiovisuel qui devra les départager, a indiqué celui-ci mercredi. Delphine Ernotte, en route pour un troisième mandat, sera entendue le 12 mai à 14h, suivie de Frédérique Dumas, productrice et ex-députée en rupture de ban avec la macronie à 16h30. Le lendemain, Irène Grenet, ancienne directrice générale adjointe de FranceTV Publicité, sera auditionnée à 8h30, puis Jean-Philippe Lefèvre, ex-directeur de l'antenne de Public Sénat, à 11h.
La candidature de Serge Cimino, journaliste dans le groupe public et délégué syndical SNJ, n'a pour sa part pas été jugée recevable par l'Arcom, autorité de régulation indépendante. Cette dernière «se prononcera sur la nomination à la présidence de la société France Télévisions à la majorité des membres qui la composent et à bulletins secrets au plus tard le 22 mai», pour une entrée en fonction en août, a-t-elle détaillé dans un communiqué. Lors de leur audition, les prétendants devront présenter leur stratégie puis échanger avec le collège à ce sujet. Ensuite, une discussion à huis clos aura lieu, pour aborder plus librement d'éventuels sujets sensibles ou litigieux. Seules les premières parties des quatre auditions seront rendues publiques le 13 mai à leur issue, pour éviter toute inégalité entre candidats.
Les syndicats CGT, SNJ, CFDT et FO de l'entreprise ont réclamé une retransmission en direct, pour plus de «transparence». Ce processus se tient alors que le secteur de l'audiovisuel public pourrait être bouleversé en cas de naissance d'une holding commune, un projet soutenu par la ministre de la Culture, Rachida Dati, mais critiqué par la gauche. Sous l'autorité d'un ou une présidente, la holding, France Médias, chapeauterait quatre filiales (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Institut national de l'audiovisuel). Cependant, l'examen de la proposition de loi en ce sens à l'Assemblée nationale a été reporté sine die en raison d'un programme parlementaire très chargé.