Budget : l’Élysée, l’Assemblée et le Sénat renoncent à la hausse de leurs dotations pour 2025
Alors que le budget 2025 est marqué par quelques économies et plusieurs hausses d’impôts, Emmanuel Macron a finalement décidé de ne pas prêter le flanc à la polémique, en renonçant à la hausse de la dotation de l’Élysée initialement prévue dans le texte. «Dans le cadre de la présentation du projet de loi de finances 2025, le gouvernement a annoncé de nombreuses économies. Dans ce contexte, le chef de l’État souhaite que la présidence de la République donne l’exemple, indique le service de communication du palais au Figaro ce mardi. Aussi, l’Élysée annonce qu’elle ne sollicitera pas d’augmentation de la dotation de la présidence l’année prochaine.»
Le projet de budget présenté par le gouvernement jeudi dernier prévoyait de faire passer les crédits de l'Élysée à 125,7 millions d'euros, contre 122,6 votés dans la loi de finances pour 2024. Soit une hausse de 3 millions d'euros (+2,5%), un chiffre supérieur à la hausse globale des prix prévue en 2025 par le même texte (1,8% d'inflation moyenne).
Ce n’est pas la première fois que les dépenses de l’Élysée - qui ont augmenté depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir - sont sous le feu des critiques. Elles ont atteint un record en 2023, avec un déficit de plus de 8 millions d’euros, pointait en juillet un rapport de la Cour des comptes.
L’Assemblée et le Sénat renoncent aussi
Le projet de budget pour 2025 prévoyait aussi une hausse des crédits accordés à l’Assemblée nationale et Sénat, qui renoncent elles aussi à cette augmentation indexée sur l’inflation (+1,7%), comme l’annoncent ce mardi les présidents des deux chambres parlementaires. Dans un communiqué commun, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher jugent «normal et indispensable que les deux assemblées participent à l'effort demandé à tous pour redresser les finances publiques de notre pays».
«Cette augmentation n'est pas compréhensible pour nos concitoyens», avait critiqué le ministre de l’Économie lui-même, Antoine Armand, dimanche sur BFMTV, en estimant que «chacun doit faire un effort». Son collègue chargé des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, avait pour sa part renvoyé cette question au débat parlementaire, qui commence mercredi en commission des finances de l’Assemblée nationale.