Envoyés spéciaux à Cassis
Michel Platini a reçu Le Figaro sur le port de Cassis (Bouches-du-Rhône) pour évoquer ses souvenirs des Jeux d’Albertville.
LE FIGARO. - Quelle image vous revient à l’esprit de cette vasque allumée lors des JO d’hiver en 1992?
Michel PLATINI. - J’ai trois grands souvenirs d’Albertville. Le premier, c’est Jean-Claude Killy(triple champion olympique en 1968 à Grenoble et organisateur des Jeux) qui vient à la maison me dire: «Michel, il faut que tu allumes la flamme.» Je lui réponds instantanément: «Non, ce n’est pas mon monde, je ne vois pas ce que je fous-là. Je ne sais pas skier, je n’ai jamais fait de patinage de ma vie, qu’est-ce que tu veux que je fasse aux Jeux olympiques d’hiver?» Et là, il me rétorque, pour tenter de me persuader: «Je veux que ce soit toi, car tu es la personnalité française la plus connue dans le monde, j’en ai parlé à Mitterrand (président de la République à l’époque), il est d’accord.» Je lui répète que non, mais il insiste. Avec des arguments…