Michel Barnier veut "savoir" ce qu'Auchan et Michelin ont fait "de l'argent public" que l'Etat "leur a donné", après l'annonce de plans sociaux dans les deux entreprises
Le Premier ministre Michel Barnier a affirmé, mardi 5 novembre, vouloir "savoir" ce que les groupes Auchan et Michelin ont fait "de l'argent public [que l'Etat] leur a donné", après l'annonce mardi de la fermeture de sites dans ces deux entreprises. "Je ne suis pas fier (...) d'une politique qui détruirait des emplois, jamais", a ajouté le chef du gouvernement devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.
"J'ai le souci de savoir ce qu'on a fait dans ces groupes de l'argent public qu'on leur a donné. Je veux le savoir. Et donc nous allons poser des questions et nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé pour en tirer les leçons", a développé le Premier ministre. Il était interrogé sur les annonces, mardi, de la suppression de près de 2 400 emplois chez Auchan et de plus de 1 250 postes chez Michelin. Michel Barnier a notamment dit être "en désaccord" avec la décision du groupe automobile et de son PDG, Florent Menegaux, qu'il a rencontré "il y a quelques jours".
Le Premier ministre souhaite que ces groupes puissent "travailler avec le tissu local, les élus locaux (...) les syndicats, le patronat local, les chambres de commerce" pour "mettre (...) ensemble tous les outils dont nous disposons pour accompagner individuellement chacun des salariés et accompagner ces territoires dans la possibilité de reconversion". "Nous devons créer ou recréer de l'emploi industriel, comme maintenir l'emploi agricole dans notre pays", a-t-il aussi dit, en évoquant la création début 2025 d'un "livret d'épargne industriel". Il souhaite aussi des "réponses européennes" avec "moins de naïveté" face à la concurrence étrangère "pas toujours loyale".