La déchéance de Hushpuppi, le « brouteur » bling-bling aux deux millions de victimes
Outre-Atlantique, son nom fait référence à un petit beignet frit, qui accompagne généralement les fruits de mer. Au Nigeria, pays anglophone, on le traduit plutôt par « silence, le chiot » - une injonction qui résonne encore comme une provocation aux oreilles de ses nombreuses victimes. Le « brouteur » Hushpuppi est aussi ambivalent que son pseudonyme : détesté pour les nombreux torts qu’il a causés à près de 2 millions de victimes, il est également adulé en tant que self-made-man par une partie de la jeunesse africaine, en raison de ses casses retentissants, inhabituels pour le commun des brouteurs. Pour certains observateurs, il incarne la revanche d’un peuple sur son colonisateur ; pour d’autres, il n’est qu’un criminel de plus, qui prétexte une enfance difficile pour justifier ses activités illicites.