Guerre en Ukraine : une attaque russe nocturne à Kiev fait au moins deux morts

Nouvelle attaque russe mortelle en Ukraine. Au moins deux personnes sont mortes à Kiev à la suite de frappes de la Russie, ont annoncé jeudi 10 juillet au matin les autorités locales.

D'après le chef de l'administration militaire de Kiev, Timour Tkatchenko, les forces russes ont ciblé au moins six districts de la capitale. Les frappes ou les débris des projectiles interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels, des véhicules, des entrepôts et des immeubles de bureaux, de même source.

"Malheureusement, nous avons deux morts. Ces personnes ont été tuées par les Russes", a écrit Timour Tkatchenko sur Telegram, après avoir fait état de 13 blessés.

L'attaque nocturne contre la région de Kiev a été "massive" et a duré "près de dix heures" avec des drones de combat et des missiles, a précisé Mykola Kalachnyk, le chef de l'administration militaire régionale.

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Refuge dans une station de métro

Des journalistes de l'AFP à Kiev ont entendu de puissantes déflagrations sur la ville pendant la nuit de mercredi à jeudi et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense anti-aérienne.

Plusieurs dizaines d'habitants ont trouvé refuge dans une station de métro du centre-ville où des matelas et du matériel de camping étaient à leur disposition.

La nuit précédente, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l'invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés, selon Kiev.

Dans ce contexte d'intensification des frappes russes et d'impasse diplomatique, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, doit rencontrer jeudi son homologue russe, Sergueï Lavrov, en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur.

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Le président américain, Donald Trump, a annoncé lundi vouloir envoyer "plus d'armes" à Kiev, principalement "défensives", et a accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des "conneries" sur l'Ukraine, tout en laissant entendre qu'il souhaitait imposer de nouvelles sanctions à la Russie.

Moscou et Kiev toujours loin d'un accord

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président français, Emmanuel Macron, doivent, quant à eux, participer jeudi à une réunion en visioconférence sur l'Ukraine, avec notamment le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, ou le chancelier allemand, Friedrich Merz.

Selon l'Élysée, des représentants américains devraient également y assister.

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L'Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux États-Unis, plus de systèmes de défense anti-aérienne, dans une guerre qui a déjà fait au moins des dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus, des deux côtés.

Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d'un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.

Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n'a pour le moment été annoncée, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.

Avec AFP