Le chanteur français a été condamné en Italie, accusé d’avoir plagié la chanson «Une fille de France» interprétée par Gianni Nazzaro. Lui et le parolier du tube ne toucheront plus un centime pour cette chanson, toujours très écoutée.
Passer la publicitéPour Gilbert Montagné, l’année ne se termine pas sur une bonne note. Alors que la période des fêtes approche, le chanteur et compositeur non-voyant, dont les tubes rythment souvent les soirées endiablées, ne touchera plus de royalties sur son célèbre titre «On va s’aimer». Et pour cause, Gilbert Montagné, qui a composé la musique, et Didier Barbelivien, l’auteur des paroles, se seraient un peu trop inspirés d’une chanson italienne.
Ce jeudi 12 décembre, L’Informé a révélé la condamnation du chanteur français en Italie, accusé d’avoir plagié la chanson «Une fille de France» interprétée par Gianni Nazzaro. En conséquence, lui et son parolier ne toucheront à l’avenir plus un seul centime sur ce tube tant apprécié par les fêtards de l’hexagone.
Le comble pour le chanteur de 72 ans, c’est qu’il avait lui même poursuivi Flunch en justice pour plagiat de cette même chanson. Dans les années 1990, l’enseigne de restauration en libre-service française avait repris le tube «On va s’aimer» pour une publicité, et l’avait transformé en «On va Fluncher». En 2009, l’interprète des «Sunlights des tropiques» avait remporté la bataille judiciaire et touché 30.000 euros en dommages et intérêts.
Gilbert Montagné soutenu par la SACEM
Or à la même époque, Gilbert Montagné et Didier Barbelivien sont accusés de plagiat par Gianni Nazzaro, l’interprète d’«Une fille de France». L’attaque est confirmée par la justice en 2012. Pendant plus de dix ans le chanteur et le parolier refusent de verser les droits de leur musique à Michel Cywie et Jean-Max Rivière, les deux artistes derrière la naissance de la chanson italienne. Les Français sont d’ailleurs soutenus par la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), qui explique qu’aucune décision de justice n’a été rendue en France.
Mais les Italiens n’en restent pas là. Ils décident d’assigner en justice Gilbert Montagné, Didier Barbelivien, leurs sociétés d’édition ainsi que la SACEM pour bloquer les royalties. Ils demandent également 1,67 million d’euros de rattrapage de droits d’auteur.
Le 9 octobre 2024, la cour d’appel de Paris a statué sur l’affaire et rendu un arrêt en faveur des Italiens. Ils vont pouvoir toucher leurs droits d’auteur pour l’exploitation de la chanson en France et dans le monde entier. Gilbert Montagné et Didier Barbelivien doivent quant à eux payer 30.000 euros de dommages et intérêts, et renoncer à leurs royalties une bonne fois pour toutes.