«Nous n'avons jamais été informés des difficultés d’Habitat» : la colère de ces milliers de clients qui ne recevront jamais leurs meubles

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«Nous n'avons jamais été informés des difficultés d’Habitat» : la colère de ces milliers de clients qui ne recevront jamais leurs meubles

Plusieurs magasins ont été contraints de baisser le rideau ces derniers jours, en raison du risque d'agressions pesant sur les salariés. OceanProd / stock.adobe.com

L’enseigne, qui pourrait être liquidée le 28 décembre, doit plusieurs millions d’euros d’acompte à ses clients. Ces milliers d’achats non livrés et non remboursés rappellent le peu de protection dont bénéficient les consommateurs en cas de faillite.

«Je trouve ça dingue !» Emmanuel ne décolère pas. Début novembre, ce Parisien a dépensé plus de 2500 euros pour acheter un canapé chez Habitat. Délai de livraison indiqué par l’enseigne : huit semaines. Trois mois plus tard, il n’a toujours pas reçu sa commande. «J’ai appelé encore et encore le service après-vente, et rien», tempête-t-il. Emmanuel est loin d’être le seul dans cette situation. Comme lui, des milliers de clients attendent toujours de recevoir les meubles qu’ils ont achetés, ou à défaut, de se faire rembourser par l’enseigne. Leurs chances d’obtenir gain de cause sont pourtant minces : ce mercredi, les administrateurs judiciaires d’Habitat ont demandé la mise en liquidation de l’enseigne, deux semaines seulement après avoir sollicité son placement en redressement. Le sort de l’entreprise devrait être définitivement scellé le 28 décembre, date du délibéré fixée par le tribunal de commerce de Bobigny. Les clients, en attendant, restent dans le flou.

Selon Franceinfo, l’entreprise totaliserait 8 millions d’euros d'acomptes versés à ce jour par des clients pour des produits non livrés. L’Agence France-Presse. (AFP) charge encore un peu plus la barque, évoquant «près de 9 millions d'euros d'acomptes», selon les «premières estimations apportées au dossier». «La seule chose dont on soit certain à ce stade, c’est que l’encours moyen des créances avoisinerait les 500 euros par client», tempère une source auprès du Figaro. La situation, quoi qu’il en soit, est explosive. Excédés, certains clients n’hésiteraient…

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