JO 2030: après Paris 2024, les Alpes françaises vont prolonger le rêve olympique
L’avenir des Jeux olympiques d’hiver était l’un des temps forts attendus de la commission exécutive du comité international olympique en visite à Paris (avec notamment au programme la visite de Roland-Garros ou du village de Paris 2024). Quid des Jeux olympiques d’hiver 2030 ? La Suède et la Suisse ont ces derniers mois vu surgir la candidature des Alpes françaises. Un dossier porté par les régions Provence Alpes Côte d’Azur et Auvergne Rhône Alpes qui devrait rester selon nos informations, après l’officialisation du CIO vers 18 heures, comme le seul en lice. La France faisant le grand écart pour organiser les JO d’hiver après les JO d’été de Paris 2024.
Le projet des Alpes françaises se déploie autour de quatre pôles (Haute-Savoie, Savoie, Briançonnais, Nice Côte d'Azur). Avec notamment le ski alpin (Courchevel, Méribel et Val d'Isère pour les slaloms), le biathlon (Le Grand Bornand), le ski de fond (La Clusaz), le bobsleigh, skeleton, luge, saut et combiné (La Plagne), snowboard cross, ski freestyle (Isola 2000), patinage artistique, hockey sur glace, short track, curling (Nice)... Seuls manquent dans un dispositif s'appuyant sur «95 pour cent d'infrastructures existantes» selon David Lappartient, le président du Cnosf, la patinoire (imaginée à Nice) et l'anneau de vitesse (qui serait ou une structure temporaire ou un site installé à l'étranger).
«C'est une candidature hors normes. Celle de ceux qui aiment la montagne. Il y a un côté un peu fou mais on est convaincus qu'on peut gagner. Les Jeux d'hiver sont nés à Chamonix en 1924. Notre objectif, faire des Alpes françaises, la montagne inclusive durablement» résumait il y a quelques jours Laurent Wauquiez, président de la Région Rhône-Alpes.
La candidature française se veut sobre: un budget à 1,5 milliards d'euros
Né durant l'été («C'est une opération coup de poing, on est partis les derniers on espère arriver les premiers» rappelle Lappartient), le projet a uni ses forces en espérant obtenir l'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030 (ceux de 2034 semblant réservés aux États-Unis et Salt Lake City). La candidature française se veut sobre. Le budget a été estimé à 1,5 milliard d'euros.
L'ambitieux projet faisait face à de solides concurrents : la Suède (Stockholm) et la Suisse. «On part pour gagner, pas pour faire deuxième», assurait David Lappartient, le président du Comité national olympique et sportif français qui glissait : «les défis sociaux, économiques, financiers et environnementaux s'imposent à nous et sont gigantesques. Nous avons exprimé l'ambition ou l'audace de construire les Jeux de demain qui embrassent ces défis pour les transformer en opportunités pour le sport, les athlètes, les territoires, les sociétés.»
La France n'a plus organisé les Jeux d'hiver depuis Albertville en 1992
«La force de nos vallées, c'est la force de nos montagnes, la force de nos montagnes, c'est la vie de nos territoires», appuyait de son côté Renaud Muselier, le président de la région Rhône-Alpes Côte d'Azur, symbole d’un projet à l’unisson. Trente-huit ans après les JO d’Albertville, la France s’apprête à vivre de nouvelles émotions. Les Jeux de Paris 2024 et ceux des Alpes françaises en 2030.