Un nouveau coup porté à la DZ Mafia, engagée depuis plusieurs mois dans un processus de rackets et d’extorsions visant commerces et célébrités. Comme indiqué au Figaro de sources concordantes, qui confirment une information dévoilée par Le Parisien , 21 membres présumés de l’organisation criminelle, suspectés d’avoir monté une opération visant à intimider le rappeur SCH, ont été interpellés ce lundi dans le sud de la France.
Ces arrestations simultanées ont été réalisées dans la matinée par des policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) des Bouches-du-Rhône et des gendarmes issus de la section de recherche (SR) de Montpellier. D’après nos confrères, six des individus interpellés se trouvaient déjà incarcérés et ont été extraits de leur cellule afin d’être placés en garde à vue.
Tous seront entendus pendant les quatre prochains jours par les enquêteurs saisis du dossier de la tentative de racket visant SCH, de son vrai nom Julien Schwarzer. L’artiste français aux multiples disques de platine est depuis de nombreux mois sous la menace de dangereux extorqueurs cherchant à lui soutirer plusieurs centaines de milliers d’euros.
Une première tentative de meurtre
Le 26 août dernier aux alentours de 6 heures du matin, alors qu’il venait de passer la soirée dans une célèbre discothèque de La Grande-Motte (Hérault) avec son entourage, SCH avait échappé de peu aux balles de tireurs équipés d’armes automatiques. Les suspects montés à bord d’un véhicule avaient ouvert le feu en direction d’une voiture utilisée par l’artiste et des membres de son équipe, tuant l’un d’entre eux assis sur le siège passager et blessant le conducteur.
Le rappeur, qui avait quitté la boîte de nuit avant les victimes, n’avait pas été blessé. Mais depuis cette attaque, une chape de plomb pèse sur l’artiste de 31 ans, contraint même de renoncer à se produire sur scène par mesure de précaution. Une enquête judiciaire avait alors été ouverte pour «meurtre en bande organisée», «tentative de meurtre en bande organisée» et «participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation des crimes précités».
Les investigations se sont rapidement orientées vers la piste de l’extorsion perpétrée par la DZ Mafia. L’organisation criminelle, dans le viseur des autorités françaises pour son inquiétante montée en puissance en matière de trafic de stupéfiants, se cacherait depuis quelque temps derrière de multiples opérations de racket en bande organisée visant des enseignes, des particuliers et même des célébrités.
Fin novembre dernier, une vingtaine de membres présumés du cartel avaient été interpellés par la PJ et la BRB de Marseille pour leur implication dans ce type d’extorsions. La semaine dernière, Amine O., l’un des chefs présumés du gang criminel déjà incarcéré et suspecté d’avoir organisé un grand nombre de narchomicides pour le compte de l’organisation, avait lui été extrait de sa cellule pour être entendu sur un double assassinat datant de novembre 2023.