Pourquoi la loi immigration n’aura que peu d’effet sur les flux migratoires en France

La France n’a jamais compté autant d’immigrés (personnes nées à l’étranger et vivant dans le pays) qu’aujourd’hui : ils représentent 10, 3 % de la population nationale, contre 6,5 % en 1968 ou 7,4 % en 1975, moment où l’immigration de travail a été supplantée par une immigration familiale. Ce stock est alimenté par un flux constamment en hausse : en 2019, 277.000 premiers titres de séjour ont été délivrés, contre 194.000 en 2009 ; et 3,5 millions de visas de séjour contre 2 millions en 2009.

À cette immigration légale, il faut ajouter encore un niveau record de demandes d’asile : plus de 150.000 examinées en 2022 (16,5 % de plus qu’en 2021), dont 40 % environ conduisent à accorder une protection au demandeur. Reste enfin l’immigration illégale, par nature plus difficile à estimer. On peut faire l’hypothèse que celle-ci augmente en proportion du nombre de demandes d’asile, dans la mesure où la majeure partie des demandeurs restent sur le territoire même s’ils sont déboutés…

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