Attaque au couteau à Marseille : cinq blessés, le suspect tué par la police
Un homme soupçonné d’avoir blessé cinq personnes, dont l’une serait en état critique, a été abattu par les forces de police mardi 2 septembre, aux alentours de 15 heures, sur le cours Belsunce dans le 1er arrondissement de Marseille.
Selon le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, qui s’est rendu dans le quartier entièrement bouclé, le suspect qui était en possession de deux couteaux et d’une matraque (voire d’une barre de fer, selon d’autres témoignages), aurait refusé d’obtempérer aux policiers venus l’appréhender. Ceux-ci l’auraient alors « neutralisé », d’abord en faisant usage de pistolets à impulsion électrique, puis en utilisant leurs armes de service.
Le suspect venait d’être expulsé pour impayés
L’individu, dont le procureur a jugé utile de préciser qu’il serait « de nationalité tunisienne » et « en situation irrégulière » sur le territoire français, venait de se voir signifier son expulsion de l’hôtel où il logeait, au motif d’impayés. Au premier étage de l’établissement, il a d’abord attaqué un de ses voisins qui, touché au flanc, a dû être hospitalisé en urgence absolue.
Descendu au rez-de-chaussée, il s’en est pris au gérant de l’hôtel qui a reçu un nombre indéterminé de coups de couteau ; il est ensuite sorti à la poursuite du fils du gérant, qu’il a poignardé dans le dos. Ces deux personnes ont également été hospitalisées mais leurs jours ne seraient pas en danger. Poursuivant ce que le procureur a qualifié de « périple criminel » en arrivant sur le cours Belsunce, il s’en est pris à deux passants à qui il a cette fois asséné des coups de matraque « à la face ».
C’est à ce moment qu’une patrouille de police est intervenue et a fini par faire feu sur l’agresseur présumé alors que, toujours selon Nicolas Bessone, celui-ci « visiblement se [précipitait] sur eux ». Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on entend sept coups de feu. L’individu a été déclaré décédé à 15 h 25.
Une enquête a été ouverte au double chef de tentative d’homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Comme il se doit lorsque des policiers font usage de leurs armes, l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a également été saisie. Le maire de Marseille, Benoît Payan, s’est rendu sur place et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, était attendu aux alentours de 20 h 30.
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