Patience et longueur de temps. Lui qui, en adepte de La Fontaine, aime à s’identifier à la célèbre «tortue» de la fable, Jean-Luc Mélenchon médite en cette fin d’année la morale de la fable Le Lion et le Rat. Pas question de se précipiter pour aborder les européennes du 9 juin 2024. Au contraire. «Nous allons mener une bataille. Et nous avons décidé que nous déciderons nous-mêmes de l’heure à laquelle nous la commencerons», a lancé le troisième homme de la dernière présidentielle à une foule de militants lors d’un meeting à Rennes, le 14 décembre dernier.
«Ne vous occupez de rien. Chacun à son poste!», ajoutait-il enfin, répondant ainsi au procès en impréparation que d’aucuns lui intentent. Manière, aussi, donner rendez-vous au mois de mars prochain, date à laquelle la «convention de l’Union populaire» est censée lancer la campagne du mouvement mélenchoniste. Quitte à ce qu’aucune tête de liste ne soit officiellement désignée d’ici là.
«Jordan Bardella veut un adversaire à sa taille»
Mais la nature - et la politique - ayant horreur du vide…