EXCLUSIF : ce rapport gardé secret par Matignon qui étrille la politique carcérale en matière de déradicalisation

Le 2 mars 2022, alors qu’il s’entraîne dans la salle de sport de la maison centrale d’Arles, Yvan Colonna est battu à mort par un codétenu. L’assassin du nationaliste Corse, Franck Elong Abe, appartenait à une catégorie répertoriée de prisonniers, les « terroristes islamistes » (TIS), soit « les personnes prévenues ou condamnées pour des faits de nature terroriste en lien avec l’islamisme radical, hors apologie ». Des détenus en principe surveillés comme le lait sur le feu par l’administration pénitentiaire.

Ancien d’Afghanistan, Franck Elong Abe avait été condamné pour terrorisme en 2016 et sa radicalisation aurait dû être évaluée. Placé en détention ordinaire à la centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), il se rapproche du nationaliste Yvan Colonna qui, lors d’une promenade, ironise devant lui sur l’existence de Dieu. « Un blasphème », estime Elong Abe, dont le procès pour assassinat doit en principe se tenir en 2025.

Un rapport sévère pour l’administration pénitentiare

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