«J’ai toujours trouvé les blocages absurdes»: les défis d’Étienne Peyrat, nouveau directeur de Sciences Po Lille

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«Les interventions de personnalités politiques doivent se faire dans un cadre assurant soit un débat contradictoire, soit une mise en perspective critique», explique Étienne Peyrat. Solène Vary

PORTRAIT - À 35 ans, ce chercheur, docteur en histoire et maître de conférences, vient d’être élu à la tête de l’établissement, un poste à forts enjeux dans une école qui accueille chaque année 2000 étudiants.

«On m’a rapporté qu’il maîtrisait des langues que personne ne connaît…» L’ex-ambassadeur d’Autriche, Gilles Pécout, dont Étienne Peyrat a été l’élève à l’ENS (École normale supérieure), est resté évasif, faute d’informations précises. «Il se dit qu’il en parle six ou sept…», nous glisse un étudiant de Sciences Po Lille, à peine mieux renseigné. Étienne Peyrat préfère esquiver la question, ne jugeant pas «nécessaire de faire une énumération». C’est Pierre Mathiot, son prédécesseur, qui met fin au mythe en nous envoyant par SMS la précieuse liste, apparemment non exhaustive: anglais, allemand, espagnol, italien, arabe, russe, portugais, néerlandais, persan et ourdou*. «C’est inimaginable», ajoute-t-il avec un smiley clin d’œil. C’est donc un polyglotte exagérément pudique que l’on voit surgir, essoufflé, de la cage d’escalier, pour nous ouvrir la porte de son bureau. Dans l’entrée, se trouve une grande table ronde, cernée de massives chaises noires en cuir. «Je ne sais pas pourquoi on m’a…

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