Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a déclaré ce matin sur BFMTV-RMC qu’on «ne s’allie pas au RN, on se soumet», réaffirmant ainsi la ligne anti-Ciotti des dirigeants du parti. Il estime que le président contesté des LR Éric Ciotti «a été lui-même dissous dans le bloc du Rassemblement national».
Depuis le ralliement d’Éric Ciotti au RN, les LR se déchirent autour de la légitimité du nom du parti et du logo, notamment sur les affiches électorales. «Par eux-mêmes, ils n’ont pas revendiqué l’étiquette LR», affirme Bruno Retailleau à propos des candidats de l’alliance Ciotti-RN. Ces derniers ont été classés comme «union de l’extrême droite» par le ministère de l’Intérieur, explique-t-il.
Bruno Retailleau, défait en 2022 par Éric Ciotti lors de l’élection interne du président du parti, a fustigé le choix de l’alliance avec le RN car le parti propose un «programme d'affaiblissement et d'appauvrissement de la France». Contrairement à François-Xavier Bellamy, qui a indiqué soutenir le RN en cas de deuxième tour face au Nouveau Front Populaire, Bruno Retailleau a préféré temporiser en attendant les résultats du premier tour.
Bruno Retailleau a également réaffirmé son opposition au Nouveau Front Populaire, qu’il qualifie de «front de la honte». Face à la gauche et au RN, il plaide pour la construction d’une «force politique d’alternance». À l’instar de l’ancien premier ministre François Fillon, il plaide pour le «relèvement d’une droite dont la France a besoin».