Municipales 2026 : «Paris est une ville woke», revendique David Belliard, candidat à la primaire écologiste
Après Paris la ville de l’amour, Paris la ville du wokisme ? À un an des élections municipales, l’écologiste David Belliard clame haut et fort, dans un entretien au Parisien, que la capitale est «woke», «féministe» et «antiraciste». «Paris n’est pas une ville lambda. C’est une ville de valeurs (...) Il faut en être fier. Fier de ces valeurs décriées mais magnifiques», ajoute l’adjoint en charge des transports, candidat à la primaire interne des Écologistes pour porter les couleurs de son parti en 2026.
Tête de liste écologiste lors des précédentes municipales, David Belliard avait récolté 10,79% des suffrages au premier tour, avant de s’allier à Anne Hidalgo. Cette fois-ci, l’élu est confiant quant à ses chances de victoire. «En six ans, nous avons doublé le nombre de nos militants. Les Écologistes ne vont pas progresser, ils vont gagner», affirme-t-il, plaidant en faveur d’un large rassemblement de la gauche, allant de LFI à Place publique, la formation de l’eurodéputé social-démocrate Raphaël Glucksmann. «Je ne suis pas un idolâtre de l’union mais Paris ne se gagne pas seul», note l’écologiste.
Entre 13 et 15% d’intentions de vote
Pour sa campagne, l’adjoint à la mairie de Paris ne parlera pas uniquement d’écologie. «Nous avons beaucoup insisté sur la fin du monde ces dernières années. Il faut insister maintenant sur la fin du mois», explique-t-il. L’école publique sera «au cœur de [son] projet». David Belliard défend notamment un «moratoire sur la fin des fermetures de classes» dans la capitale, la rénovation de tous les établissements scolaires d’ici à 2032 et l’instauration d’un petit-déjeuner systématique dans les écoles.
Bien que les «transformations majeures» réalisées par la majorité sortante soient un «travail collectif», David Belliard estime qu’elles sont avant tout le fait des écologistes. «Nous avons montré à quel point nous étions aux manettes sur ce mandat», se réjouit l’élu de 46 ans, qui pense être suffisamment identifié par les Parisiens. Ce qui lui vaut toutefois de recevoir des «menaces de mort» et d’être «systématiquement la cible d’attaques homophobes», lui qui est ouvertement homosexuel.
Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio publié en novembre dernier, David Belliard est crédité entre 13% et 15% des intentions de vote au premier tour. Derrière Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire, qui se disputent l’investiture socialiste, mais devant Sophia Chikirou, pressentie pour être la candidate Insoumise dans la capitale.