Une troisième journée de négociations indirectes s'ouvre mercredi 9 juillet à Doha au Qatar. Les Israéliens et le Hamas cherchent à se mettre d’accord sur les modalités d’une trêve de deux mois dans la bande de Gaza. Alors que l’enclave palestinienne est toujours bombardée par l'armée israélienne, la population manque de tout et les premières victimes sont les enfants. L’Organisation mondiale de la Santé et Médecins sans frontière avertissent que les conditions sanitaires ont augmenté, notamment, les risques de propagation de la méningite.
À Gaza, les cas les plus graves sont traités à l'hôpital pour enfants Al-Rantisi. C'est là que Kamel, 5 ans, est soigné pour une méningite aiguë. Depuis la destruction de leur maison, la famille dort sous une tente dans des conditions insalubres. "On n'a plus aucun service public ici, raconte Narima, la mère de Kamel, au journaliste Rami Al-Meghari. Les eaux usées ne sont pas traitées, il y en a partout autour de la tente. J'ai essayé d'avertir mon fils, mais je ne peux l'empêcher de jouer ... Il dort, il mange, il joue, il fait tout sous la tente. Nous avons besoin d'aide, le monde doit nous soutenir."
Dix fois plus de cas de méningites qu'avant la guerre
Les cas de méningites explosent à Gaza. Ils étaient une trentaine par an avant la guerre et c'est dix fois plus aujourd'hui, selon le docteur Raheb Wahsharan. "On manque de médicaments et de lait pour les enfants, s'alarme-t-il. Nous appelons toutes les organisations internationales à nous approvisionner. Nous avons besoin de médicaments, de carburants et de nourriture pour renforcer l'immunité des enfants."
Depuis des semaines, l'Unicef alerte sur la santé des enfants à Gaza. Depuis le début de l'année selon l'agence, plus d'une centaine d'entre eux sont admis quotidiennement aux urgences pour malnutrition aiguë.