Champions Cup : Toulouse, champion à réaction

Les saisons se suivent et se ressemblent du côté de Toulouse. En disposant des Anglais de Sale (38-15), les Toulousains se sont hissés pour la 22e fois de leur histoire en quart de finale de la Champions Cup (en 30 éditions). Suffisant à défaut d’être brillant. Dimanche prochain à Toulon, il faudra faire mieux.

Un Stade Toulousain loin d’être souverain

Grosses frayeurs pour commencer. Scène inhabituelle quand un parachutiste, qui devait amener le ballon du match, est resté coincé sous le toit du Stadium, à cause des rafales de vent. Après une demi-heure d’inquiétudes, le pauvre malheureux, suspendu d’un rien à 15 m des tribunes évacuées, a été secouru grâce aux pompiers. Un coup d’envoi retardé de 40 minutes mais pas de retard à l’allumage pour les Toulousains, qui ont inscrit un premier essai dès la 2e minute par Jack Willis. La suite a été plus compliquée. Cette qualification n’a pas été une balade de santé. Les Sharks, rugueux dans le combat, ont posé des problèmes aux joueurs d’Ugo Mola, menant 15-10 à la pause. Douche froide sur le Stadium. Mais le Stade a fait parler son métier au retour des vestiaires, inscrivant d’abord deux essais par Cros (45e) et Marchand (58e). Capuozzo a ensuite plié l’affaire (74e), mais s’est blessé sur l’action et a dû être évacué sur civière. Énorme coup dur. Avant qu’en toute fin de match Cramont ne donne plus d’ampleur au score (77e).

Dupont absent, Graou sous les projecteurs

Difficile de ne pas penser à lui. La saison d’Antoine Dupont, victime d’une rupture d’un ligament croisé du genou contre l’Irlande, est terminée. Et le Stade Toulousain va devoir faire sans le meilleur joueur du monde, détonateur d’attaque et poison permanent. Pas le choix, Toulouse doit continuer vaille que vaille. Pour ce premier match éliminatoire sans la star du rugby français, confiance a logiquement été faite à son habituelle doublure, Paul Graou, titulaire pour la première fois en Champions Cup. Hésitant en début de match, il a ensuite été appliqué, sans toutefois briller. Dans le jeu pied, il n’a pas la précision ni la longueur de Dupont, cela s’est confirmé. Celui qui brille régulièrement durant les périodes de doublons a aussi connu quelques ratés, comme cette occasion d’essai envolée en échappant un ballon au contact devant la ligne (48e). Trop discret au final, comme son ouvreur Romain Ntamack.

Le Top 14 en force en quarts

Gros écrémage. Il n’en reste plus qu’un. Northampton, qui est facilement venu à bout de Clermont (46-24), est le seul représentant anglais en quarts de finale de cette édition. Les quatre autres écuries de Premiership présentes en huitièmes ont été balayées. Avec une équipe fortement remaniée et sans plusieurs de ses internationaux, les Saracens ont finalement sombré à Mayol face à Toulon (72-42). Un festival offensif pour le deuxième match le plus prolifique de la compétition (114 points inscrits). Avant l’élimination de Sale ce dimanche, les Harlequins avaient sombré face au Leinster (62-0) et Leicester a chuté à Glasgow (43-19). La belle histoire du week-end est venue de Castres, qui disputait son premier match éliminatoire depuis 23 ans et qui s’est qualifié en dominant, au bout du suspense, les Italiens de Trévise (39-37). Le CO aura fort à faire, en quarts, sur la pelouse des Saints de Northampton.

La Rochelle, en revanche, n’y arrive toujours pas : les Maritimes - qui ont coulé à domicile face au Munster (24-25), concédant un neuvième match sans victoire (huit défaites, un nul) – manqueront le rendez-vous des quarts pour la première fois depuis 2021. Fin de cycle. Les Irlandais de Limerick croiseront la route de l’UBB en quart. Les Unionistes ont l’avantage du terrain jusqu’en finale à Cardiff, après avoir terminé premiers de la phase de poules. Une opportunité à saisir pour des Girondins en tête d’un premier titre.

Programme des quarts de finale : Vendredi : Leinster-Glasgow (21 heures). Samedi : UBB-Munster (16 heures), Northampton-Castres (18 h 30). Dimanche : Toulon-Toulouse (16 heures).