DPE. Trois lettres qui ne vous disaient sans doute pas grand-chose il y a encore quelques mois et qui, aujourd'hui, font de plus en plus parler d'elles jusqu'à devenir un critère de négociation du prix de vente ou du loyer. «Nous avons de plus en plus de ménages qui font des contre-visites pour se rassurer et se faire confirmer les travaux. La nouvelle méthode de calcul du DPE ne les rassure car elle est compliquée, bien qu'elle soit 100% fiable», souligne Yannick Ainouche, président de la Chambre des diagnostiqueurs. DPE pour Diagnostic de performance énergétique. Chaque logement, sur le point d'être vendu ou loué, dispose d'une classe énergétique. Elle prend la forme d'une lettre : A pour les biens les mieux isolés et G pour les logements les plus énergivores, plus communément appelés «passoires thermiques», dans le jargon immobilier. Les propriétaires qui envisagent de louer leur bien, sont les plus anxieux au moment de faire diagnostiquer leur appartement. Car ils ne peuvent pas le louer, sauf rénovation, depuis le 1er janvier 2023, s'il est classé G+ (plus de 450 kWh/m2 d'énergie finale par m² de surface habitable et par an). Un manque à gagner pour les propriétaires qui doivent, souvent, débourser, en parallèle, plusieurs dizaines de milliers d'euros pour rénover leur logement.
Certains se lancent dans ces longs et coûteux travaux, d'autres préfèrent vendre leur bien, en espérant limiter la casse. D'autres enfin, optent, sans scrupule, pour une arnaque…